Fraser Island : le tour de l’île en bus/4×4

Charlène

Longue de 120 km et large de 15 km, Fraser Island est la plus grande île de sable au monde. Entièrement recouverte de sable donc, on y trouve cependant une forêt humide, des lacs translucides, des dunes géantes et des dingos.

Pas question de se baigner dans l’océan qui entoure Fraser Island, car les courants sont forts et les requins rôdent. Les Aborigènes Butchulla l’appellent K’Gari : le Paradis. Mais avec 350 000 visiteurs dénombrés par an, l’île parfois bondée de touristes peut perdre de son charme.

Pour la petite histoire, l’île doit son nom aux naufragés James et Eliza Fraser arrivés en 1836. James mourut sur l’île tandis que sa femme survécut grâce aux aborigènes. La population aborigène fut malheureusement déplacée lorsque les colons découvrirent les trésors naturels de l’île : on creusa des carrières pour extraire le sable jusqu’en 1975 et on déboisa les forêts jusqu’en 1991. Fraser Island est maintenant inscrite au patrimoine mondial, depuis 1992.

On y accède en ferry depuis Hervey Bay ou Rainbow Beach. Pour l’explorer, la meilleure solution est le 4×4. Car ici pas de route, uniquement des pistes de sable réputées difficiles. Plusieurs possibilités : louer un 4×4 si vous n’en avez pas déjà un, rejoindre un convoi de 4×4 avec un guide ou bien encore faire un tour organisé en bus-4×4.

© Charlène Blaison
© Charlène Blaison

Nous choisissons la dernière solution qui nous paraît idéale pour découvrir l’île au maximum sans se soucier de la conduite. De plus, ayant personnellement le mal des transports, on est beaucoup moins secoué dans un gros bus que dans un petit 4×4. On opte pour la formule deux jours une nuit avec la compagnie Fraser Explorer Tours pour 320 $ par personne tout inclus (repas, nuit à l’hôtel et entrée du Parc National).

On laisse notre van sur le parking gratuit du port d’Hervey Bay où un bus nous attend pour nous emmener à l’embarcadère du ferry. Pendant notre traversée on aperçoit un requin ! Arrivées sur l’île, on fait la connaissance de notre super guide et de notre bus bleu équipé de roues de 4×4. Notre groupe est composé d’une trentaine de personnes : il y a des familles, des jeunes et des moins jeunes.

Notre guide s’éclate à conduire à pleine vitesse sur les pistes sablonneuses. On se croirait dans un autre monde, entre jungle et île déserte (les touristes en plus). Première étape : le lac McKenzie. Grâce à notre conducteur chevronné, notre bus arrive le premier sur les lieux et nous avons le lac rien que pour nous pendant 15 petites minutes. L’endroit est magnifique. Le sable est d’un blanc éclatant et l’eau (provenant de la pluie) est turquoise et pure. On se croirait presque sur une plage paradisiaque plutôt qu’au bord d’un lac. On y reste une bonne heure, le temps de se baigner et de faire un gommage (le sable minéral aurait des propriétés antivieillissement).

© Charlène Blaison
© Charlène Blaison

On remonte ensuite dans le bus qui nous emmène à la découverte d’une forêt humide ancestrale. On distingue très nettement deux parties de la forêt : avant et après la déforestation. Les arbres sont totalement différents. Une courte marche nous permet de la parcourir.

© Charlène Blaison
© Charlène Blaison

Ensuite le bus nous dépose à Eurong Beach Resort. Nous laissons nos sacs dans notre grande chambre 4 personnes (quel luxe pour nous backpackers !). Nous prenons ici notre déjeuner, il s’agit d’un buffet bien copieux.

Après manger, direction le lac Wabby. Le lac est bordé par une forêt d’eucalyptus et par une dune imposante. L’eau verte ne vaut pas celle du lac vu précédemment. Mais la petite marche à travers la forêt qui permet d’y accéder, et surtout la dune, valent le détour.

© Charlène Blaison
© Charlène Blaison

On rentre ensuite à l’hôtel où nous attend notre dîner, quasiment identique au déjeuner.

Le lendemain matin on décide de se lever à l’aube pour admirer le lever du soleil sur la plage, à deux pas de l’hôtel. Nuageux, mais splendide.

© Charlène Blaison
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Après une petite sieste, on prend des forces avec le buffet du petit-déjeuner et on reprend le bus. La marée étant basse, notre guide emprunte l’immense plage, musique rock à fond dans le bus. On croise plusieurs autres véhicules. Un pilote monte également à bord du bus pour nous vendre un survol en hélicoptère de Fraser Island, non inclus dans le tour bien sûr. Certains se laisseront tenter.

Sur la plage on découvre l’épave du Maheno (photo en couverture de l’article), un navire de passagers qu’un cyclone poussa sur la côte en 1935. L’océan bleu, le sable blanc et l’épave rouillée nous offrent un joli contraste de couleurs.

On arrive ensuite aux Champagne pools : ces bassins rocheux sont le seul endroit de l’île où l’on peut se prélasser dans de l’eau salée. Attention quand même, car les vagues peuvent être fortes et vous pousser sur les rochers. L’endroit est magnifique, à ne pas manquer !

© Charlène Blaison
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Après un arrêt à un point de vue qui nous permet d’admirer la splendeur de l’île, nous voilà à Eli Creek. Il s’agit d’un petit cours d’eau bordé d’arbres. L’eau n’étant pas profonde on peut marcher ou bien se laisser porter par le courant. Joli, mais un arrêt ici n’est pas indispensable.

© Charlène Blaison
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On repasse ensuite à l’hôtel prendre nos bagages et il est temps de reprendre le ferry. L’île est réputée pour ses dingos, mais nous n’en avons jusque-là pas vu un seul malheureusement. Et là, comme un fait exprès, on aperçoit un dingo au bord de la route juste avant de reprendre le ferry !

Conclusion : Fraser Island est vraiment à faire lors de votre passage en Australie. Oui il y a beaucoup de touristes, mais cela n’enlève rien aux paysages extraordinaires. Beaucoup de gens voyageant sur la côte est de l’Australie hésitent entre Fraser Island et les Whitsundays, car il s’agit des activités phares du Queensland avec la Grande Barrière de corail, mais aussi des plus chères. Ayant eu la chance de faire les deux, je ne pourrais choisir, ces deux endroits ont des ambiances et des panoramas très différents à couper le souffle. Ils font partie des trésors australiens et valent totalement le détour. Si vous avez le temps et l’argent, n’hésitez pas !

Charlène

Originaire de Nancy, j’ai travaillé un peu partout en France en tant que chargée de communication dans le domaine culturel. En 2014, j’ai décidé de quitter mon CDI pour m’envoler seule vers l’Australie. Officiellement pour améliorer mon anglais, officieusement pour changer d’air. J’ai, comme beaucoup, attrapé le virus du voyage et je ne veux plus m’arrêter !

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Sophie
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Sophie
24 septembre 2015 15:28

Ca a l’air vraiment joli comme endroit… J’irais bien là-bas pour mes prochaines vacances :D

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