Road trip sur la côte est de Tasmanie : Bay of fires et Freycinet

Antonin

Après trois journées rapides à Melbourne sous le signe de la petite balle jaune, Open d’Australie oblige, nous embarquons sur le Spirit of Tasmania le 27 janvier 2013. Un joli nom pour un gros paquebot un peu moins joli.

Notre expérience de la traversée en ferry vers la Tasmanie

Nous arrivons parmi les derniers, il était moins une. En arrivant au septième étage du palais flottant, la foule est déjà en train de squatter tous les sofas à proximité des écrans.

La finale de l’open est pour ce soir, un Djokovic-Murray qui sera au final bien long est assez fade. Nous le rendons plus digeste en nous offrant un petit vin blanc sec, histoire aussi de saler la facture du bateau. Vers 23 heures, nous grimpons à l’étage vers nos « ocean recliners ».

Tasmanie pratique - Tasmanie - Devonport
Embarquement pour la Tasmanie, à bord du Spirit of Tasmania

Première surprise, la pièce n’est pas bien grande et les sièges quasiment tous occupés par une population moins jeune que j’aurai imaginé. Vive les préjugés. Deuxième plaisir, le concerto en La pour trois narines a déjà commencé, génial !

Troisième découverte, une fille est étalée nonchalamment au pied de nos deux sièges. Kevin essaye gentiment de la réveiller en lui expliquant qu’il s’agit de nos fauteuils. Elle lève la tête puis se recouche comme si de rien n’était. La deuxième tentative avec lumière de l’iPhone en pleine face est plus efficace. Elle finit par se lever et à s’étaler à nouveau dans le couloir, sans oublier de nous jeter un regard « amical ». Que c’est bon les voyages en société !

Au final, la nuit sera courte et peu confortable. Une douce voix nous annonce qu’on approche des côtes vers 6 h du matin. Nous sommes plutôt pressés de retrouver le plancher des vaches et allons rejoindre le van.

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Arrivée à Devonport

Nous débarquons donc dans la belle (enfin plus ou moins) bourgade de Devonport, au nord de la Tasmanie. Le premier contact avec l’extérieur nous annonce un vrai changement de climat.

La fraicheur est bien installée et tout le paysage est caché sous la brume. Nous roulons jusqu’à l’autre rive du port pour un petit-déj copieux en attendant que le paysage se dévoile un peu. Le retour est prévu pour dans 3 semaines et nous voulons faire tout le tour de la Tasmanie (l’îlot fait quand même environ 70 000 km²).

La boucle se fera dans le sens des aiguilles d’une montre, en attaquant par les plages réputées de la côte est, suivi d’une visite de Hobart et de sa région, pour finir avec les randonnées sauvages autour des Cradle Mountains.

Latrobe et platypus géant

Nous ne trainons donc pas plus à Devonport, mais la fatigue rattrape vite notre enthousiasme et nous faisons escale du côté de Latrobe pour une grosse sieste à côté d’un platypus géant. Oui, les Australiens ont un goût affirmé pour tout ce qui est sculpture kitch comme le koala géant des Grampians ou la banane géante de Coffs Harbour.

Et non, un platypus n’est pas une fougère, mais un « animal », c’est l’ornithorynque local qui est bien établi dans plusieurs régions de la Tasmanie, mais pas facile à observer pour autant.

Launceston : de belles options d’activités

Notre première escale touristique se fait à Launceston, 2e plus grande ville de Tasmanie, réputée pour sa gastronomie et ses gorges. La randonnée qui traverse ces dernières est vraiment sympa.

Depuis le King’s Bridge, on atteint après quelques minutes de marches le « first basin », où a également été aménagée une piscine fraiche, mais ouverte à tous. Un drôle de téléphérique passe au-dessus du bassin pour 15$ l’aller-retour, on passera notre tour.

La balade continue de s’enfoncer dans les Cataract Gorges et après une heure de marche, on peut atteindre l’ancienne station hydroélectrique et son pont suspendu. L’évolution de la station au grès des avancées technologiques, mais aussi de quelques crues dévastatrices est assez intéressante.

Au retour, direction les douches chaudes et gratuites aux abords de la piscine, oui ça parait con, mais pour nous c’est exceptionnel !

La Bay of Fire, notre premier énorme coup de cœur

Nous reprenons la route vers la côte est, direction l’océan. Aucun problème pour trouver des campings gratuits ou à petit prix sur la route, la Tasmanie en regorge et c’est aussi pour ça qu’on l’apprécie.

Juste après la petite ville de St-Helens, nous arrivons à la Bay of Fires. Nous pensions que ce nom provenait des nombreuses roches couleur feu qui bordent la plage. L’histoire raconte en fait que lors de la découverte de ce coin de paradis, de nombreux feux allumés par les aborigènes illuminaient la plage, donnant lieu à ce nom sulfureux.

Ce coin de paradis sera notre premier émerveillement en Tasmanie et peut être un des plus beaux endroits que nous ayons visités en Australie.

Le spot parfait pour le camping sauvage

On vous laisse imaginer : arriver dans un camp presque désert, à quelque mètres de la plage, ouvrir la porte du van et entendre d’énormes fracas vers l’océan, traverser une petite forêt de feuillus et découvrir des murs d’eau de 3 m s’écraser en rouleau sur une plage de sable blanc, elle-même encerclée de grands rochers aux couleurs ocre et rouge vif. Quel frisson !

Nous sommes restés 3 jours dans ce petit coin de paradis encore épargné (pour notre plus grand plaisir) par le tourisme de masse.

Le fameux Freycinet National Park

Nous quittons le nord est-tasmanien à regret et longeons la côte vers le Sud en espérant découvrir d’autres merveilles. Quelques 200 km plus au sud, nous arrivons dans le célèbre Freycinet National Park et sa fameuse Wineglass Bay.

Aperçu de la Wineglass bay depuis les sommets du Freycinet national park

Une première nuit au camp gratuit de Friendly Beach permet de se mettre dans l’ambiance. Les grandes plages sauvages sont encore au rendez-vous. En revanche, les places sont plus chères ici et nous partageons notre emplacement avec une bande de petits suisses arrivés à la dernière minute. Ah la jeunesse…

Hazard beach et Wineglass bay

Nous avons réservé les deux nuits suivantes au camping du parc national (16 $/nuit avec électricité) histoire de profiter en profondeur de cet endroit si réputé. Les randonnées sont très (trop ?) bien balisées dans le parc. Nous avons entre autres sélectionné le tour de 5 h nous amenant successivement à la Hazard beach puis à la Wineglass bay et son fameux point de vue.

Comme d’habitude, c’est souvent les endroits les plus méconnus qui nous ont plu et nous gardons en mémoire la baignade sur la Hazard Beach et la rencontre à distance d’une raie manta (ou du moins d’une énorme tache sombre dans l’eau).

Notre deuxième coup de cœur reste la balade improvisée au départ d’une plage en contre bas du Cap Tourville. Ce qui devait être une rando de 20 minutes s’est terminé en une aventure de plus de 2 heures à suivre un peu au hasard un ancien sentier pour arriver à un superbe point de vue sur Coles Bay et la Wineglass Bay.

On retiendra également nos dîners du soir en compagnie de ces chers opossums nous trainant dans les pattes à chaque repas. Le dernier d’entre eux, certainement frustré de ne pas avoir pu dévorer nos poubelles, nous laissera une jolie crotte sur le toit du van en guise d’adieu. Ah ces chers opossums…

Antonin

Je suis l'ancien et le sage du duo, ou pas... 30 ans fêtés chez les kangourous, en me jetant dans le vide à 4500m d'altitude au dessus de Rainbow beach pour l'anecdote. J'ai aussi eu une histoire d'amour de 4 ans avec Montréal qui fut l'occasion de vadrouiller sur ce nouveau continent : le Pérou, les Rocheuses, l'Ouest américain, l'Alaska... J'ai tenté l'aventure australienne pour m'offrir un grand bol d'air et de découvertes! Pari gagné...

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