Road trip sur la côte ouest : de Kalbarri National Park à Perth

Charlène

J’ai exploré la superbe côte ouest australienne avec la compagnie Outback Camp Tour. Et voici la deuxième et dernière étape : de Kalbarri National Park à Perth, entre terres ancestrales et métropole moderne.

Tout savoir sur la première partie de mon road trip, de Broome à Monkey Mia

Kalbarri National Park

© Charlène Blaison
© Charlène Blaison

Au sud de Monkey Mia, la ville de Kalbarri est connue pour ses plages aux vagues gigantesques, idéales pour surfer si vous avez un bon niveau. À quelques kilomètres de la côte se trouve le très beau parc national du même nom. Dessinées par la rivière Murchison, les gorges de ce parc offrent des panoramas incroyables.

Kalbarri National Park est célèbre pour sa fenêtre naturelle (voir la photo en haut de l’article). Vous y accéderez par une courte marche. Mark, notre guide, nous propose également de tester la descente en rappel pour 30 AUD au lieu de 80 AUD. Le prix comprend deux descentes de 20 mètres. Ce n’est pas très haut pour les habitués du groupe, mais pour les débutants comme moi, c’est déjà pas mal !

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Hutt River Province

© Charlène Blaison
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À première vue, on se croirait dans une exploitation agricole quelconque. Il s’agit en fait d’un tout petit pays à l’intérieur de l’Australie, même s’il n’est pas reconnu comme tel au niveau international. En 1970, son propriétaire, Leonard George Casley, se trouve face à un conflit avec l’état du Western Australia. Profitant d’une loi anglaise désuète, mais toujours en vigueur, il déclare son territoire comme étant une principauté indépendante dont il est le souverain.

Cette micronation a aujourd’hui sa propre monnaie, ses timbres et ne paie pas d’impôts à l’Australie. Le Prince Leonard 1er nous accueille en personne. Nous commençons par visiter la Poste qui sert aussi de bureau des douanes. Pour deux dollars, je fais tamponner mon passeport pour marquer le jour de mon entrée (et de ma sortie) sur le territoire.

Nous continuons la visite en direction de la chapelle. Les murs sont recouverts de tableaux très kitch. De chaque côté de l’autel se trouvent les trônes du Prince et de la Princesse, sur lesquels nous sommes invités à nous assoir à tour de rôle pour nous faire tirer le portrait. Puis nous découvrons le musée où le Prince Leonard nous montre fièrement tous ses trophées et autres récompenses, tels que « l’étoile d’or de la courtoisie française ». C

’est ensuite sa fille, la Princesse, qui nous emmène dans l’entre où sont exposés les travaux de son père : se revendiquant lui-même génie des mathématiques, il associe chaque être vivant à une combinaison de chiffres spirituels dont lui seul a le secret. Nous terminons la visite par la boutique de souvenirs. Il n’y a pas grand-chose à voir ici, mais rencontrer ce gentil illuminé est un moment dont je me souviendrai ! Il vit totalement son personnage, ayant créé son univers dans les moindres détails, et on y croit !

Lynton Heritage Site

© Charlène Blaison
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Sur le chemin pour rejoindre le littoral, on s’arrête au Lynton Heritage Site. Cette vieille bâtisse rénovée a été construite en 1853 par les bagnards britanniques, envoyés en Australie pour purger leur peine.

Pink Lake

© Charlène Blaison
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La bactérie et l’eau salée contenues dans ce lac forment une réaction qui donne cette couleur rose. Le rose est plus éclatant au soleil, encore plus lorsque celui-ci est à son zénith. Malheureusement, le temps couvert nous empêche d’apprécier vraiment le paysage. Nous partons ensuite installer notre campement sur une plage, au nord de Geraldton.

Dans la soirée, les nuages arrivent et des torrents de pluies s’abattent sur nous pendant la nuit. Nos tentes étant sous l’eau et balayées par le vent, nous nous réfugions presque tous un à un dans le bus. Camper à la belle étoile n’est pas toujours de tout repos…

Geraldton

© Charlène Blaison
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Geraldton est la deuxième plus grande ville du Western Australia après Perth. Elle semble gorgée d’histoire. Nous nous arrêtons à peine une journée, notre guide étant plus portée sur les visites naturelles que culturelles. Nous visitons cependant le musée de la ville pour suivre la visite guidée (et gratuite) sur le naufrage du navire le Batavia. À ma demande, on va ensuite rapidement jeter un coup d’œil à la jolie cathédrale Saint Francis Xavier.

À la sortie de la ville, nous nous arrêtons admirer l’étonnant arbre couché qui a poussé dans cette drôle de position à cause des vents violents qui soufflent dans le coin. Selon la légende aborigène, il se penche par marque de respect pour sa mère la Terre. Puis direction Dongara où nous passons la nuit, exceptionnellement dans une auberge, le temps de faire sécher nos tentes et sacs de couchage encore trempés.

Pinnacles Desert

© Charlène Blaison
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Ici la terre n’est pas rouge, mais d’un jaune lumineux, conférant au lieu un caractère étrange. Ces blocs de pierre ou d’on ne sait quoi aux allures de pierres tombales jaillissent irrégulièrement du sol de manière surprenante. Certains ont des formes biscornues, laissant libre cours à notre imagination.

On peut y accéder en 4×4 et c’est dommage, car le site peut alors ressembler à un parking. Le parcourir à pied est bien plus intéressant, surtout qu’il n’est pas très grand. En prenant un peu de hauteur, on aperçoit l’océan au loin puis la végétation alors qu’on se trouve dans un désert. Le contraste est saisissant.

Hangover Bay

© Charlène Blaison
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Nous rejoignons la côte à Jurien Bay pour admirer rapidement la magnifique plage de Hangover Bay, sable blanc et eaux turquoise.

Lancelin

© Charlène Blaison
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D’immenses dunes de sable permettent de s’essayer au sand board. Le vent sablonneux nous fouette le visage et on enchaîne les chutes. Bref, je ne trouve pas ça sensationnel. On peut y aller aussi en 4×4 ce qui peut être dangereux, car le vent dessine les dunes, créant parfois des descentes à pic inattendues.

Et nous voilà arrivés juste au-dessus de Perth, avec un jour d’avance. On aurait préféré rester un jour de plus à Coral Bay si on avait su ! Le tour mérite décidément un peu plus d’organisation. Notre guide nous propose alors de passer une journée à Margaret River avant de retourner à Perth (je vous parlerai de cette région dans un prochain article).

Perth

© Charlène Blaison
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Notre arrivée à Perth marque la fin de notre road trip. Il est temps maintenant d’explorer la ville par nous-mêmes. Et c’est un peu un choc de retrouver la civilisation après avoir passé plusieurs semaines à camper au milieu de nulle part ! Perth est la capitale du Western Australia et la quatrième plus grande ville du pays après Sydney, Melbourne et Brisbane. Elle est pourtant complètement différente de ces dernières.

On ne ressent pas du tout l’effervescence des grandes métropoles, les rues étant très calmes. Ça peut être une bonne chose, mais j’ai plutôt eu l’impression d’une ville froide et vide. Parmi les choses à voir : Bell Tower qui, comme son nom l’indique, est une tour qui abrite des cloches. Économisez les 14 AUD d’entrée à la tour et allez plutôt du côté de Northbridge où se trouvent regroupés sur une place les principaux musées de la ville.

Et ne manquez pas l’emblématique Kings Park, plus grand parc situé dans un centre-ville au monde, d’où vous aurez une vue imprenable sur le CBD. À quelques kilomètres de là, je vous conseille le Caversham Wildlife Park où vous pourrez approcher et même toucher des koalas, des kangourous, des wombats et bien d’autres animaux typiquement australiens ! Je ne suis peut-être pas restée assez longtemps pour connaître la ville, mais j’ai quitté Perth au bout de deux jours, avec le sentiment d’en avoir fait le tour.

La côte ouest australienne, avec ses immenses plages et ses parcs sauvages, vaut définitivement le détour. Et si vous n’avez pas peur de dormir dehors par n’importe quel temps ou bien encore de prendre une douche tous les trois jours, je vous conseille Outback Camp Tour !

Charlène

Originaire de Nancy, j’ai travaillé un peu partout en France en tant que chargée de communication dans le domaine culturel. En 2014, j’ai décidé de quitter mon CDI pour m’envoler seule vers l’Australie. Officiellement pour améliorer mon anglais, officieusement pour changer d’air. J’ai, comme beaucoup, attrapé le virus du voyage et je ne veux plus m’arrêter !

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