Sukhothai est une merveille que je conseille à tout voyageur qui traverse la Thaïlande. Si mon séjour a été un peu tronqué par des transports capricieux, je garde un souvenir incroyable de ce parc historique. Récit de cette visite…
Arrivée très matinale à Sukhothai
C’est assis sur le banc en bois de ma guesthouse à 4 heures du matin et en attendant que l’hôtel ouvre qu’a démarré ma visite de Sukhothai. Un plan un peu galère donc. Parti la veille depuis le terminal nord de Bangkok (Mo Chit 2), je m’attendais en effet à arriver vers les 6/7h du matin a Sukhothai.
C’est pourtant à 3 h 30 du matin que le chauffeur me secouait pour me demander de descendre, et moi de me demander où j’étais et ce qu’il se passait, encore perdu dans mes rêves.
Un thaï sexagénaire, tout sourire en voyant arriver un nouveau client embrumé, se jetait alors sur moi à la descente du bus en me proposant un transport jusqu’à la ville pour 80 bath. C’est un peu cher, mais à cette heure-ci c’est un peu plus dur de négocier.
Il me conduit donc jusqu’au TR Guesthouse non sans me rappeler que celui-ci n’ouvre qu’à 6 h et qu’il peut volontiers me trouver une autre chambre. Je décide pourtant d’arrêter les frais ici et d’attendre tranquillement l’ouverture sur la terrasse de l’hôtel. Les moustiques n’oublieront pas de me faire regretter ce choix.
Première courte journée
Quand l’aube arrive enfin, je suis tout sourire de voir le rideau enfin se lever. Le patron, d’abord surpris de voir un ermite sur l’un de ses sièges, m’explique que toutes les chambres sont prises et qu’il faudra attendre que l’une d’entre elles se libère pour que je puisse m’installer. La sieste attendra encore !
Coup de bol, des gens quittent l’hôtel vers 8 h, et après un petit déjeuner requinquant, je peux enfin m’étaler dans un lit ! Pensant faire un petit somme, je finis par me réveiller à 15 h, la première journée de visite sera bien tronquée, mais j’ai deux jours sur place ce qui devrait être amplement suffisant.
En soirée, je découvre le marché du samedi de Sukhothai, je suis bien tombé ! Le marché nocturne est super animé, les dédales de stands de cuisine s’enchaînent par dizaines, tous différents ! Et tout est vraiment bon marché ! Je finirai par déguster un repas boulette de porc, sushi et lait de coco, le tout pour moins d’1 euro. Les prix australiens sont loin !
Visite du parc historique de Sukhothai
Le lendemain, réveil 6 h du mat, je veux essayer d’atteindre le parc historique le plus tôt possible pour les couleurs et aussi pour éviter la foule. La première navette décolle de la ville à 7 h, j’y rencontre Amélie, une baroudeuse en pause sabbatique à plus ou moins long terme avec qui je sympathise bien.
Nous ferons finalement la journée de visite ensemble, c’est toujours plus cool de s’ébahir à deux ! Vingt minutes plus tard, nous voici dans la vieille ville de Sukhothai. Nous prenons l’option de louer des vélos pour la journée, ce qu’on nous a conseillé est que nous ne regretterons pas.
Visite à bicyclette : un régal !
Les tickets en poche, nous attaquons la visite. Le temps est couvert (comme souvent en août), mais nous sommes presque seuls à l’horizon. Dès les premiers coups de pédale, on est sous le charme du site. Les temples et les figures de Bouddha se dressent dans un décor enchanteur. Des plans d’eau sont implantés de-ci de-là où s’épanouissent des fleurs de nénuphar d’un rouge profond. Tout est réuni pour émerveiller l’œil ou l’objectif.
L’histoire de Sukhothai
Pour l’histoire, ce site, faisant partie du patrimoine de l’UNESCO, a été le tout premier Royaume de Thaïlande. Fondé il y a un peu plus de 700 ans, il était surnommé « Dawn of Happiness » (littéralement, l’aube du bonheur) et on comprend pourquoi en le visitant.
Sukhothai fut ainsi la capitale de la Thaïlande pendant 120 années, et vit se succéder plusieurs rois très influents, principalement le roi Ramkhamhaeng qui fut à l’origine de l’alphabet thaï et créa les bases de la monarchie et de la religion du pays. Tout s’entremêle donc dans cette cité antique, histoire, beauté, savoir.
La balade à vélo est juste idéale pour tenter d’entrer en connexion avec les lieux. Juste après la rencontre avec l’immense Wat Si Chum, nous nous perdons sur une route bordée de rizières.
Le hasard faisant bien les choses, nous atterrissons dans un mini cabanon de bord de route, où les modestes propriétaires nous accueillirent comme des princes, nous concoctèrent une omelette au porc exquise et nous offrirent un poisson tressé à la main en guise de cadeau d’adieu. La générosité incarnée qui fait tant plaisir et donne à réfléchir.
Comment visiter Sukhothai : le mini guide pratique
Les photos de Sukhothai
Le soir, nous retournons au new Sukhothai pour un dernier petit dîner local (qui laissera des traces) et une soirée cocktail au Chopper Bar en profitant d’un petit live de pop thaï. Mon pèlerinage vers le nord reprend le lendemain avec les retrouvailles de Chiang Mai où nous nous étions vraiment régalés un an plus tôt.