J’ai beaucoup entendu parler de la facilité de faire du stop en Nouvelle-Zélande et de son côté « fun, économique et pratique » alors j’ai voulu tester pour avoir mon propre avis sur la question.
Le stop en Nouvelle-Zélande : mes expériences
Il faut l’avouer, au départ je n’étais pas bien rassurée (la preuve en photo, où je tire un peu la gueule). Tout d’abord par peur de ne pas trouver quelqu’un rapidement, ou de tomber sur quelqu’un de mal attentionné, mais aussi par peur de ne pas comprendre la personne sur le trajet (il faut dire que l’accent des kiwis ou Maoris est parfois bien prononcé).
Première courte expérience très convaincante
Mais au final, toutes mes appréhensions se sont envolées dès ma première expérience en tant que « Hitchhike » . Le premier trajet en stop était assez court, de Taupo à Tongariro (environ 1 h 45 de route).
À peine 5 min à patienter en bord de route, et me voilà embarquée dans une voiture avec deux filles maories d’une vingtaine d’années. Pas toujours facile à comprendre ou se faire comprendre, on finit par rigoler de nos incompréhensions mutuelles. Néanmoins, le feeling se fait directement et je suis rapidement invitée à venir chez elles si je reviens dans les environs, on finira par échanger nos numéros !
Pour ce premier voyage, j’ai été prise deux fois en stop en ayant attendu moins de 5 minutes à chaque fois. Plus rapide que le bus ! J’aurai également décroché un logement gratuit sur Wellington et Turangi !
Je deviens hitchhikeuse récidiviste
Sans tarder, je renouvelle l’expérience de Picton à Kaikoura, puis de Mount Cook à Glenorchy, Westport à Nelson… Enfin bref, j’y ai pris goût ! :)
Finalement, pour quasiment toutes mes expériences en stop, j’ai eu besoin d’attendre que quelques minutes à chaque arrêt ! Mais tout n’est pas rose non plus, j’ai aussi eu quelques frayeurs notamment lorsque j’ai commencé à faire du stop après 19 h, plus de batterie sur mon portable, au milieu de nulle part et sans aucune voiture à l’horizon.
J’ai dû attendre une bonne heure avant de trouver une personne m’amenant à bonne destination. Alors un conseil, ne faites pas de stop après 18 h, car les routes deviennent rapidement désertes à certains endroits.
Faire du stop quand on est seule ET qu’on est une fille
En France, ce n’est pas courant de croiser une fille en train de faire du stop seule. Cela parait tout de suite risqué et ce n’est pas dans notre coutume de lever le pouce pour aller d’un endroit à l’autre.
Néanmoins, en Nouvelle-Zélande, les choses sont différentes. J’ai souvent croisé des filles faisant du stop seule, et je n’ai jamais entendu d’histoires déroutantes. Et de mon expérience, je ne me suis à aucun moment senti mal à l’aise avec mon conducteur et pourtant il s’agissait la plupart du temps d’hommes seuls ! Alors, lancez-vous !
Avantages et inconvénients du stop
Le stop en Nouvelle-Zélande a d’innombrables avantages. Voici les premiers qui me viennent tout de suite en tête :
- Il s’agit, et de loin, du du transport le plus économique. Eh oui, c’est gratuit !
- C’est un super moyen pour faire des rencontres, souvent même avec des locaux.
- Ces mêmes rencontres vous permettront souvent de découvrir directement les bonnes adresses et bons plans de la région.
- Vous pourrez enfin profiter de ces échanges pour pratiquer votre anglais.
Au chapitre des inconvénients, le principal reste l’incertitude du passage et surtout de l’arrêt du conducteur que vous attendiez tant. Pensez donc à :
- Être correctement équipé(e) pour passer un certain temps indéterminé dehors et dans les conditions climatiques très variables qu’on connait de la Nouvelle-Zélande.
- Ne pas avoir de rendez-vous précis à votre destination. Difficile en effet de prévoir l’heure ou la date de votre arrivée.
Toujours écouter son instinct
Enfin, le risque zéro n’existe pas. Même si toutes mes expériences se sont toutes bien passées, ou que je n’ai jamais eu écho de mauvaise expérience en général, il peut arriver que certaines personnes soient mal attentionnées.
Sans tomber dans la paranoïa, il faut donc rester alerte (comme dans n’importe quel transport) et écouter son instinct. Dans le doute, ou si vous vous sentez mal à l’aise, il ne faut surtout pas hésiter à simplement dire non.
L’auto-stop : plus qu’un moyen de transport
Si je devais résumer le stop en Nouvelle-Zélande, je dirai que c’est une manière unique de rencontrer des locaux ou des voyageurs et de partager leurs passions, leurs vies, leurs connaissances et leurs bons plans. D’ailleurs, en rencontrant des gens de tous les horizons, j’en apprends beaucoup, et ce dans de multiples domaines.
Par exemple, saviez-vous que l’on ne peut pas prévoir un tremblement de terre, néanmoins les animaux le ressentent bien avant nous et se comportent de manière étrange quelques minutes avant les premières secousses. Bon à savoir !
Et si vous voyagez seule comme moi, c’est aussi un bon moyen de partager un moment avec les personnes. Pour l’histoire, se dirigeant au même endroit que moi pour faire une randonnée aux Nelson Lakes, j’ai eu l’occasion de rester deux jours en compagnie de mes « conducteurs ». C’est tout de même plus sympa à plusieurs que toute seule :)
Mes petits conseils pour un stop réussi en NZ
- Prévoir de l’eau, un chapeau, et surtout son plus beau sourire, ça marche à tous les coups !
- Vous pouvez également utiliser une pancarte avec la destination où vous souhaitez vous rendre.
- Prévoir une carte de la région pour être sûr de bien comprendre la ville dans laquelle le conducteur souhaite vous déposer, histoire de ne pas se retrouver dans un lieu totalement inconnu !
- Se placer à la sortie des villes en direction de votre destination et à un endroit où le conducteur peut facilement se garer.
- Alléger votre sac au maximum. Je sais à quel point les concessions sont difficiles surtout pour les filles, mais vous en serez plus que ravis une fois les kilomètres parcourus avec votre sac sur le dos.
- Soignez votre apparence. Pas besoin de porter une belle chemise et son brushing non plus, mais un tee-shirt propre et une coupe de cheveux correcte feront peut être la différence :)