Mes meilleurs livres voyage pour une immersion au Canada

Kelly

Que ce soit pour voyager tranquillement depuis son canapé, ou pour préparer un départ imminent au Canada, rien de tel qu’un beau livre. J’adore lire et loin d’être exhaustive, je vous livre la « short-list » de mes livres préférés, spécial Canada !

Ah, ce genre de roman ou de récit dont les mots nous envahissent progressivement jusqu’à déclencher une incroyable expérience personnelle qui n’a pour limite que notre imagination. Une belle lecture, c’est un véritable voyage qui s’amorce, une expérience qui nous captive, nous transporte, nous interpelle, nous permet de nous remettre en question ou nous libère.

Quand on est vraiment immergé, on peut aller jusqu’à oublier de vivre, ne plus dormir, grignoter en quelques secondes seulement pour replonger dans ces pages qui nous hantent déjà, et surtout se sentir triste quand on l’a fini, sachant que les personnages qui nous ont accompagnés l’espace d’un instant vont nous manquer…

Les classiques de la littérature

L’appel de la forêt de Jack London

Qui n’a jamais entendu parler de ce livre, ou bien de Croc-blanc, les deux plus grands succès de Jack London, auteur devenu célèbre en 1903, qui nous plonge directement dans l’ambiance glacée du Grand Nord canadien ? Ce qui est surprenant, c’est sa facilité à nous y transporter alors que lui-même n’y a vécu à peine qu’une année…

Il a tout de même emprunté la célèbre piste Chilkoot afin de rejoindre la ville de Dawson ; il sait donc de quoi il parle ! Amoureux de nature et de froid, ce livre, court, est parfait pour passer un long dimanche après-midi d’hiver devant sa cheminée ou sous un bon plaid pilou-pilou.

meilleur livre canada appel de la foret

Enlevé à la douceur de la maison du juge Miller, Buck est confronté aux réalités du Grand Nord où il connaît la rude condition d’un chien de traîneau.
Pour Buck, la vie devient une lutte incessante. En butte à la cruauté des hommes et à la rivalité de ses congénères, il subira un apprentissage implacable, effectuera des courses harassantes, livrera de terribles combats de chiens. Mais dans un environnement que dominent la violence et la férocité, il vivra aussi un compagnonnage quasi mystique avec un nouveau maître. Ce n’est qu’à la mort de celui-ci, tué par les Indiens, qu’il cédera définitivement à l’appel de l’instinct et rejoindra ses « frères sauvages », les loups.

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Dans la profondeur de la forêt résonnait un appel, et chaque fois qu’il l’entendait, mystérieusement excitant et attirant, il se sentait forcé de tourner le dos au feu et à la terre battue qui l’entourait, et de plonger au cœur de cette forêt toujours plus avant, il ne savait où ni pourquoi ; il ne se posait pas la question mais l’appel résonnait impérieusement dans la profondeur des bois. »

Into the wild de Jon Krakauer

Du Canada, Christopher McClandess (Alex ?) n’aura vu que la Colombie-Britannique et le sud du Yukon. Il n’en reste pas moins, que pour beaucoup de voyageurs, il est presque comme un modèle… symbole de liberté et de la reconnexion de l’Homme avec la nature.

Ici, en revanche, c’est une tout autre histoire… Perçus comme arrogants et inconscients, peu sont les Yukonnais (ou les alaskans) qui le portent en estime. Fuir ses responsabilités et s’aventurer en milieu sauvage sans expérience ni matériel approprié fait forcément tache quand on commence à appréhender les problématiques de la vie en autarcie dans un tel environnement.

Pourtant Jon Krakauer tire de cette histoire un livre passionnant, avec un point de vue assez unique et particulier, celui du résultat de ces investigations de journaliste. Portrait sincère, intimiste, humain et objectif, c’est au lecteur de se faire sa propre opinion sur le personnage.

meilleur livre canada into the wild

Il avait renoncé au rêve américain. Pour vivre une aventure extrême. En 1992, le cadavre d’un jeune homme est découvert dans un bus abandonné en Alaska, au pied du mont McKinley, loin de tout lieu habité. Fils de bonne famille, Chris McCandless aurait dû en toute logique devenir un américain bien tranquille à l’avenir sans surprise. Mais, dès l’obtention de son diplôme universitaire, il décide de partir à l’aventure. Après avoir fait don de ses économies à une œuvre humanitaire, il entame son périple sous un nom d’emprunt avec sa vieille voiture, qu’il abandonnera un peu plus tard. Il sillonne le sud des États-Unis, subsistant grâce à de menus travaux, avant de réaliser son grand projet : s’installer au cœur de l’Alaska, seul, en communion avec la nature. Mais on ne s’improvise pas trappeur, ni homme des bois…

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prendront pas l’initiative de changer leur situation parce qu’ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l’esprit, mais rien n’est plus nuisible à l’esprit aventureux d’un homme qu’un avenir assuré. »

Wild de Cheryl Strayed

Bien avant le film, il y avait le livre. Un livre autobiographique qui suit l’auteure dans la quête d’elle-même, après le décès brutal de sa mère et sa lente chute dans la drogue. Tel un phœnix qui renait de ses cendres, Cheryl se reconstruit au fur et à mesure que les kilomètres défilent sous ses chaussures de randonnées trop petites, avec « Monster », son sac à dos surdimensionné et hyperchargé.

Cheryl est autant ignorante en termes de longues randonnées que paumée dans sa vie… Il en ressort un livre juste, intime, émouvant et rempli d’espoir, qui m’a personnellement donné envie de découvrir le monde, et notamment le Canada, à pied, pour me plonger dans les grands espaces qui l’habitent. Un voyage aussi bien intérieur qu’extérieur.

wild cheryl strayed

Lorsque sur un coup de tête, Cheryl Strayed boucle son sac à dos, elle n’a aucune idée de ce qui l’attend. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junkie, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, elle choisit de s’en remettre à la nature et de marcher. Elle part seule pour une randonnée de mille sept cents kilomètres sur le Chemin des crêtes du Pacifique, un parcours abrupt et sauvage de l’Ouest américain. Au fil de cette longue route, elle va surmonter douleurs et fatigue pour renouer avec elle-même et finalement trouver sa voie.

Franche, dynamique et un brin déjantée, Cheryl Strayed nous entraîne grâce à ce récit humain et bouleversant sur les chemins d’une renaissance.

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Finies les journées où j’étais de mauvaise humeur parce que je me trouvais mal coiffée. Toutes ces sensations mineures étaient oblitérées par la douleur franche qui ne me quittait pas, de mes pieds sanguinolents aux muscles de mes épaules et de mon dos, si noués et si brûlants que je devais m’arrêter plusieurs fois par heure pour faire des étirements qui m’offraient un peu de répit. »

Top 10 des films qui nous font voyager depuis notre canapé

Bandeau code promo5% Chapka

Les récits d’aventures sur fond de plaines enneigées

Vagabond : une famille, la banquise et des rêves d’Éric Brossier et France Pinczon du Sel

Embarquez avec France, Éric et leurs deux filles, Léonie et Aurore, à bord de Vagabond, un voilier polaire qui sillonne l’Arctique, et qui, depuis 2011 hiverne principalement près des côtes du territoire du Nunavut.

Entre expériences scientifiques internationales et vie de l’extrême, les auteurs livrent un excellent récit d’aventures, parlant avec justesse et simplicité de leur quotidien, millimétré comme du papier à musique (car vivre à 4, sur un voilier, pendant la nuit polaire, ce n’est pas tous les jours facile), mais aussi de leurs questionnements sur les modes de vie actuels. Un petit bijou à découvrir.

vagabond éric brossier france pinczon du sel

France et Éric rêvaient d’une vie nomade. Ils ont donc fait du voilier polaire Vagabond leur maison et ont élu domicile à l’entrée d’un fjord au nord du Canada. Le bateau est immobilisé neuf mois par an, leurs deux filles sont scolarisées avec les Inuits, et ils poursuivent leurs expérimentations sur la banquise. Vagabond est en effet devenu un camp de base unique en son genre.

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Les grands chasseurs ne s’énervent jamais ; ils savent que, pour exister dans un environnement très dur, il faut intégrer avec calme les difficultés du moment, pour mieux agir sur elles. Vivre ce qui est. S’énerver est une perte de temps, de vitalité. Une inutile souffrance infligée à soi et aux autres. »

Le grand blanc de Gary Paulsen

On n’est plus vraiment au Canada avec ce livre, mais en Alaska, sur la mythique course de traîneau à chiens, l’Iditarod. Mais comme le sport national du Yukon, c’est le traîneau, je ne pouvais pas ne pas citer ce livre qui m’a tant plu. L’Iditarod, c’est une course qui retrace le parcours réalisé par le célèbre chien Balto, lorsqu’une épidémie de diphtérie frappa un petit village d’Alaska, de Nome à Anchorage, pour aller chercher l’antidote. Gary Paulsen, lui, est un musher rêvant de concourir. De ses débuts chaotiques qu’il raconte avec humour, à son arrivée à Nome, tout en passant par les rencontres qu’il fera le long des 1600 kilomètres, c’est un livre à lire de toute urgence si vous voulez en apprendre davantage sur le monde du mushing.

gary paulsen le grand blanc

Imaginez deux mille chiens excités, rassemblés dans une rue d’Anchorage : c’est le départ de la plus incroyable course de chiens de traîneaux du monde, l’Itidarod. – périple de près de 1600 kilomètres à travers l’Alaska. Pendant 17 jours, Gary Paulsen lutte contre les vents, le froid, les batailles de chiens et le manque de sommeil. Ce qui aurait pu être le simple récit d’une course est une révélation : Paulsen tombe amoureux des paysages qu’il traverse.

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Lorsqu’ils me virent, les harnais à la main, les chiens devinrent fous, complètement fous, et ils ne tardèrent pas à me communiquer leur enthousiasme »

La biographie pour partir au Québec

J’ai entendu pleurer la forêt de Françoise Perrot

Dans cette biographie intime, Françoise Perrot livre des bribes de la vie de Michel Pageau, un trappeur québécois devenu protecteur des animaux. Une étrange reconversion, amenée par un constat simple : la surface des forêts, même au Québec, réduit dangereusement à cause de l’activité humaine, détruisant l’habitat naturel d’un grand nombre d’espèces animales.

Alors, dans son refuge, Michel Pageau tente de sauvegarder ce qui peut l’être. Sur fond de problématique écologiste, c’est avant tout un livre fort, émouvant et authentique sur un trappeur mondialement connu et reconnu… en quelque sorte, un hommage à ce coureur des bois. (Peut-être connaissez-vous Michel Pageau grâce au documentaire : « Il parle avec les loups » ?)

françoise perriot j'ai entendu pleurer la forêt michel pageau

Dès son enfance, une voix a éveillé en lui l’appel de la nature, puissant, irrésistible. Arpentant l’immense forêt boréale d’Abitibi, aux confins du Québec et des territoires du Grand Nord, Michel Pageau apprend la dure loi de la vie sauvage, s’y confronte et la respecte. Il devient vite un trappeur redoutable, capable de pister des jours durant des loups, des carcajous, de transpercer à trente mètres un ours avec une flèche.

De la lignée mythique des trappeurs français, ces coureurs des bois épris de liberté qui ont forgé la légende du Canada, Michel Pageau, comme ses ancêtres, comme les Indiens qu’il côtoie, affronte raquettes aux pieds les terribles hivers pour relever ses pièges et collecter les fourrures… Mais, saison après saison, une inquiétude grandissante le taraude. L’immense forêt d’épinettes succombe sous les coupes à blanc des tronçonneuses, et se réduit chaque jour un peu plus l’espace vital de tout un peuple de poils et de plumes, dont il se sent si proche.

Alors Michel Pageau « se convertit » : lui qui hier encore donnait la mort aux animaux désormais les recueille, les soigne et surtout leur rend la liberté. Aujourd’hui, près d’Amos, en Abitibi, le Refuge Pageau, le plus emblématique du Québec, est là pour témoigner de la force de cette réconciliation.

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Pour les autochtones, les bûcherons sont les ravageurs de la forêt. Derrière eux s’ouvre un immense espace blessé dans lequel semble s’être déroulée une bataille. Une déchirure, comme une grande salissure. […] Quelque chose s’est éteint ; les percées de lumière qui jouaient de la cime des arbres jusqu’au sol ne sont plus. Au fur et à mesure qu’ils avancent, la forêt arrête de chanter. »

Le guide pour un voyage au Canada

lonely planet l'essentiel du canada

L’essentiel du Canada de Lonely Planet

Organisé par région, Lonely Planet dresse un résumé des lieux incontournables à visiter au Canada, photos, cartes et bonnes adresses à l’appui. Un bon point de départ pour débuter les recherches de road-trip ou de randonnées en tout genre, avant d’aller fouiller dans des ouvrages plus spécialisés.

Trouver dans ma librairie

Le livre girly

L’homme idéal existe. Il est québécois. de Diane Ducret

Un titre qui m’a interpellée dès le début. Reçu en cadeau, je ne pouvais pas finir cet article sans le mentionner. Alors certes, ce n’est pas un livre inoubliable… On suit une des aventures sentimentales de la narratrice, jeune trentenaire, aux codes de séduction et attentes bien définis, qui pense avoir trouvé l’homme idéal en la personne de Gabriel, jeune peintre québécois, tendre, galant et respectueux.

Outre la légèreté de cette comédie romantique, on y retrouve la démystification de certains clichés (le traîneau à chiens notamment : « La danse des culs de chiens est hypnotique, impossible de regarder ailleurs. ») et des quiproquos liés à la divergence linguistique (quand on dit que le français et le québécois sont bien deux langues différentes !) Encore plus drôle quand on connaît déjà quelques expressions québécoises !

Idéal pour se faire une idée du type de situations dans lesquelles on peut se retrouver en débarquant à Montréal ! Bref, une lecture rafraîchissante et divertissante.

l'honne idéal existe, il est québécois Diane ducret

Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !
Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche.
Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle.
Vous l’aurez deviné : il est Québécois.
Diane Ducret rhabille le mythe du Prince Charmant.
L’homme idéal ? Satisfaite ou remboursée !

Trouver dans ma librairie

Une citation : « Tu veux-tu du blé d’Inde ? Pis en dessert, des bleuets ? – Mais de quoi il me parle ? Il me montre du maïs et des myrtilles comme s’il s’agissait de la chose la plus évidente du monde. Je commence à sentir l’effet du décalage, qui ne va pas être qu’une question d’horaire. »

Les avez-vous lus ? Qu’en avez-vous pensé ? D’autres suggestions de livres voyages « Canada » à nous soumettre pour compléter cette liste ?

Kelly

Actuellement au Yukon, je vagabonde d'une montagne à une autre, à la découverte de ce territoire canadien hors du commun, qui mérite tant d'être connu ! Mais attention, posez-y un pied, et vous ne repartirez plus !

5/5 - (3 votes)
S’abonner
Notifier de
guest

2 Commentaires
le plus récent
le plus ancien
Inline Feedbacks
View all comments
Jenni
Follower
Jenni
24 février 2018 18:33

Hey ! Merci pour ces conseils de lecture ?.
Pour info, le héros d’Into the Wild prend le nom d’Alex Supertramp pendant son parcours ?.

Sinon en ce moment je lis « La Grande Course » de Nicolas Vanier, Yukon Quest qu’il a effectuée en 2015.
Et quand j’étais au Saguenay, Québec, j’ai lu « Les belles-sœurs » de (Michel) Tremblay. Pas sûre de son son p’tit prénom…
Une pièce de théâtre rapide à lire (80 pages seulement) assez drôle au langage typiquement québécois. Ce serait un classique de la littérature québécoise ?.

Bonne lecture à tous ?

Abonne-toi ! Reçois nos bons plans

Reçois ton guide de bienvenue et les derniers conseils des voyageurs de la communauté Kowala.