L’hiver s’est aujourd’hui bien installé sur Montréal et d’après ce que j’ai entendu, il va être long, très long. Deux options s’offrent donc à moi : hiverner sous la couette bien au chaud à me mater des séries tout au long de la journée ou bien profiter des activités qu’offre le Québec pendant cette longue période hivernale.
Je suis plutôt tentée par la deuxième option, du moins jusqu’à épuisement des ressources… Voici un petit aperçu de mon séjour court, mais intense dans la région des Appalaches, à la frontière des États-Unis.
Après avoir sélectionné quelques pourvoiries dans la région du Québec, nous avons fini par choisir la pourvoirie de Daaquam qui proposait un forfait très complet, permettant de réaliser plusieurs activités tout en ayant la pension complète. Pour vous donner une idée des tarifs, nous avons déboursé 2000 $ à 3, pour toutes les activités, les repas et 3 nuits sur place.
Qu’est-ce qu’une Pourvoirie ?
Il s’agit à la base d’une cabane typiquement québécoise réservée à la chasse et à la pêche. Aujourd’hui ouvertes au public, ces « auberges » peuvent également proposer de nombreuses activités de plein air comme la motoneige, l’observation d’animaux ou la ballade en chiens de traineau.
Nous arrivons à la pourvoirie en début de soirée. On nous installe dans un chalet bien cosy avec tout le confort nécessaire, et équipé d’un merveilleux poêle dans le salon. Après une rapide installation, on nous invite à manger un copieux repas dans l’auberge principale où l’on prend connaissance des lieux et du déroulement du séjour. On se réfugie ensuite dans notre chalet pour la soirée. Le cadre est vraiment dépaysant, le chalet est entouré d’une belle et dense forêt et pour couronner le tout, on assiste aux hurlements des chiens loups sous le clair de pleine lune. Le décor est bien posé.
Premier jour : on enfourche la motoneige
Le lendemain matin, le thermomètre affiche fièrement un joli -25 °C. Aie, autant vous dire que nous, nous ne faisons pas les fiers. Après un petit déjeuner de compétition, on s’équipe de vêtements grands froids pour partir en expédition à motoneige, ou en Ski-Doo en bon québécois.
On s’introduit doucement, mais surement dans la forêt pour rejoindre la frontière américaine. Après une heure, temps pour s’adapter aux conditions et à la machine, la vitesse augmente. Avec le guide, on monte jusqu’à 100 km/h, ça décoiffe ! À mon tour, j’en profite pour expérimenter la conduite de motoneige. 3 chutes au total, mais rien de grave, ça fait parti de l’initiation (à priori). Il en ressort juste de bonnes sensations ;)
L’expédition se termine après 3 heures, ça tombe bien je commençais à ne plus sentir mes doigts de pieds. On termine la journée par la visite du chenil et quelques glissades, retour en enfance…
Ce qu’il faut savoir sur la motoneige
- Dans la plupart des pourvoiries, les équipements grands froids sont inclus et ils sont les bienvenus !
- Les motoneiges sont souvent équipées de chauffages sur le guidon.
- La motoneige, c’est quand même physique surtout si on est débutant. On a tendance à contracter tous nos muscles.
- Le passager peut avoir froid aux extrémités, mais dès lors qu’on passe à la conduite, ça va beaucoup mieux.
- En cas de verglas, la motoneige peut vite devenir instable.
Deuxième jour : les chiens de traineaux
Pour notre seconde journée, on se lance dans une expédition de quelques heures en chiens de traineaux. On a de la chance, il fait moins froid qu’hier : -15 °C.
Après s’être équipé chaudement, on part atteler les chiens surexcités à l’idée de partir en vadrouille. L’attelage terminé, on ne chôme pas et on part direct… en petite catastrophe. Selon les rangs, les chiens ne s’entendent pas, ou alors s’entendent beaucoup trop, je ne vous fais pas de dessin. En bref, l’organisation ne semble pas vraiment propice à toute forme de déplacement. Mais après quelques rafistolages d’équipe, on peut repartir sereinement.
Et l’aventure commence dans un vrai cadre féerique entouré d’une luxuriante forêt de sapins avec comme unique bruit celui du traineau, on se retrouve en totale harmonie avec la nature. J’ai pu expérimenter la conduite du traineau où j’ai pu me sentir comme un vrai trappeur québécois, même si la maitrise n’y était pas toujours. Sur le chemin, on fait quelques pauses pour apprécier le paysage autour de nous et chouchouter nos boules de poils pleines d’énergies qui semblent aussi ravies que nous d’être ici. L
’excursion se termine après 3 h, avec des souvenirs pleins la tête.
Découverte de la pêche blanche
Dans l’après-midi, on teste la pêche blanche, technique qui consiste à creuser un trou dans la glace et ensuite pêcher à la mouche. Bon l’expérience était sympa, mais pour moi la pêche rime avec soleil, bière et baignade, autant dire que ça n’était pas du tout le cas ici avec les -10 °C à l’extérieur. Même si ça a vite tourné court, on a tout de même réussi à pêcher 3 truites, plutôt pas mal pour une première. Le soir, la cuisinière nous les prépare, un petit délice des papilles !
Dernier jour : place au ski de fond
Pour notre dernière journée, on chausse les skis pour une balade dans les bois. N’ayant jamais testé le ski de fond auparavant, j’avoue avoir été surprise par l’instabilité qui régnait sous mes pieds !
Impossible d’éviter les chutes, sans pour autant que je comprenne la raison de celles-ci. Néanmoins, c’est un sport que j’ai beaucoup aimé et dans lequel je voudrais me perfectionner. Et pour le coup, c’est extrêmement physique à tel point qu’on n’a pas du tout le temps de se refroidir. Une activité idéale autant pour garder la forme que pour se maintenir au chaud ! Et aussi pour observer de près la neige me concernant…
Ce que je retiens
La pourvoirie Daaquam a été une opportunité incroyable de réaliser des activités hivernales québécoises dans un cadre dépaysant et une ambiance accueillante. Je recommande chaudement cet endroit où tout s’est déroulé à merveille. Et un petit plus pour les repas typiques que l’on a pu déguster.