Top 16 des films à voir avant de voyager en Argentine

Julie

Rien de tel qu’une bonne séance de ciné pour se préparer à un PVT Argentine — et c’est plus rigolo que de faire un tableau Excel de son budget de voyage, vous en conviendrez. Voici donc notre sélection de films pour faire un plongeon visuel en Argentine…

Vous noterez assez vite que le cinéma argentin n’est pas joyeux-joyeux. Peut-être à cause d’une histoire politique et économique assez mouvementée : dictature, coups d’État, crises économiques… Pas de quoi provoquer l’hilarité générale, quoi. Mais souvent, malgré des faits assez noirs, vous trouverez dans les films ce qui fait la magie de la culture argentine : une énergie de vie impressionnante et un humour incisif…

Des centaines de films argentins en streaming sur cine.ar

Cine.ar, c’est LE site pour ceux qui veulent découvrir le cinéma argentin ! Au programme : des centaines de longs et courts métrages, des documentaires… Il suffit de vous créer un compte, et c’est parti pour du binge watching à l’argentine ! Seul bémol : pas de sous-titres… Mais prenez le comme une bonne occasion de travailler votre espagnol.

« Dans ses yeux » : LE drame argentin

1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d’une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d’écrire un roman basé sur cette affaire « classée » dont il a été témoin et protagoniste…

Probablement le film argentin le plus connu à l’international, multi-primé en Argentine, mais aussi aux Oscars 2010 (meilleur film en langue étrangère). Il va falloir vous accrocher : on est dans le drame bien glauque… Mais haletant.

Ce sera aussi l’occasion de vous familiariser avec Ricardo Darín, acteur présent dans environ 80% des films argentins (statistique personnelle), et qualifié par Le Point de « Georges Clooney argentin » (pour vous dire la célébrité et la classe du garçon).

Ricardon Darin dans Dans ses yeux de Juan José Campanella

Dans ses yeux (El segreto de sus ojos)

Film de Juan José Campanella — Espagne/Argentine – Drame de 2010 – 2h09

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« Les Neuf Reines » : petites frappes à Buenos Aires

Juan et Marcos, deux petits arnaqueurs sympathiques, mais sans envergure de Buenos Aires, s’associent pour voler une planche de neuf timbres rarissimes appelés les Nueve Reinas…

Autre film très remarqué à l’international. C’est bien mené, bien joué, à la fois dramatique et cocasse ; un thriller classique, avec une pointe d’humour bien argentine ! Le plus : une fois à Buenos Aires, vous pouvez même vous amuser à déambuler sur les traces du film…

Les Neuf Reines (Nueve reinas) de Fabián Bielinsky

Les Neuf Reines (Nueve reinas)

Film de Fabián Bielinsky — Argentine – Thriller/Drame de 2002 – 1h55

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« El clan » : l’horreur de la dictature sur BO pop

Dans l’Argentine du début des années quatre-vingt, un clan machiavélique, auteur de kidnappings et de meurtres, vit dans un quartier tranquille de Buenos Aires sous l’apparence d’une famille ordinaire.

C’est ici l’horreur haute en couleur : pantalons pattes d’eph’, chemises bariolées et musique pop des Kinks… Tandis qu’une vieille dame séquestrée hurle à la cave. Ce film nous plonge au cœur d’une grande blessure argentine : la dictature.

Si la démocratie est revenue il y a plus de 40 ans — en 1983 — les plaies sont encore loin d’être refermées. À Buenos Aires, les mères de la place de Mai (désormais grand-mères) manifestent inlassablement pour retrouver leurs petits-enfants disparus (les desaparecidos) ; elles proposent des analyses ADN, pour que les enfants arrachés à leurs parents par les militaires puissent retrouver leurs ancêtres ; parallèlement, les procès contre les responsables continuent

Dans ce contexte, la qualité d’El Clan est d’explorer finement une question centrale en Argentine : entre ceux qui ont pensé les horreurs, ceux qui les ont mises en œuvre et ceux qui y ont assisté sans rien dire, qui est coupable et qui est victime ?

El clan de Pablo Trapero

El clan

Film de Pablo Trapero — Argentine/Espagne — Thriller — 2015 – 1h49

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« Les Nouveaux Sauvages » : indomptable Argentine !

L’inégalité, l’injustice et l’exigence auxquelles nous expose le monde où l’on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Les Nouveaux Sauvages est un film sur eux.

Un film qui porte bien son nom : c’est sauvage ! Une série de farces tragi-comiques, où la folie humaine se déploie dans toute sa splendeur. Pourtant, ce film est loin de n’être qu’une vaste blague… Car face à la corruption, aux inégalités et aux multiples crises économiques, les Argentins semblent avoir développé la capacité à transformer l’amertume et le fatalisme en humour corrosif. Et c’est bien ça que nous montre ce film : au cinéma comme dans la vie en Argentine, vous trouverez une mise en pratique de la maxime de Chris Marker : « l’humour est la politesse du désespoir ». Instructif, donc.

Les Nouveaux Sauvages (Relatos Salvajes) de Damián Szifron

Les Nouveaux Sauvages (Relatos Salvajes)

Film de Damián Szifron — Argentine/Espagne — Thriller/Comédie/Drame — 2015

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« Medianeras » : amour et douceur à Buenos Aires

Martin est phobique, mais se soigne. Mariana sort d’une relation longue. Martin et Mariana vivent dans la même rue, dans des immeubles l’un en face de l’autre, mais ne se sont jamais rencontrés…

Un « Où est Charlie » version romantique… On sait dès la première seconde comment ça se finit ; mais peu importe, on profite de la balade dans l’architecture absurde de Buenos Aires. Medianeras porte son nom de ces façades aveugles, dans lesquelles certains percent — illégalement — de petites fenêtres… Ce film est à l’image de ces ouvertures : un rayon de lumière et de poésie, qui filtre clandestinement dans l’immensité d’une mégalopole.

Medianeras de Gustavo Taretto

Medianeras

Film de Gustavo Taretto – Espagne/ Argentine/ Allemagne – Romance/ Comédie — 2011 – 1h35

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« El Chino » : humour grinçant

Jun débarque mystérieusement en Argentine. Perdu et ne parlant pas un mot d’espagnol, il tombe littéralement sur Roberto, quincaillier maniaque et célibataire grincheux, qui le recueille malgré lui.

Le film commence sur un malheureux accident : un personnage meurt écrasé par une vache tombée d’un avion… Voilà qui vous annonce la couleur de ce film mi-figue mi-raisin : on hésite constamment entre hurler de rire ou pleurer du tragique de la situation. Une bonne introduction à l’humour argentin, avec Ricardo Darín en vieux grincheux.

El Chino (Un Cuento Chino) de Sebastián Borensztein

El Chino (Un Cuento Chino)

Film de Sebastián Borensztein — Espagne/Argentine — Comédie dramatique — 2012 – 1h40

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« Voyage en famille » : Little Miss Sunshine version Argentine

C’est l’anniversaire d’Emilia : elle fête ses 84 ans… Très émue, la vieille dame annonce à toute sa famille que sa nièce l’a choisie comme témoin de son mariage… à 1 500 kilomètres de là ! Emilia souhaite que tous l’accompagnent…

Nous en avions déjà parlé dans notre Top 10 des films qui nous font voyager… C’est pas qu’on soit obsessionnels, mais plutôt qu’on adore ce film ! Le pitch donne le ton : un road-trip en caravane avec toute la famille… Et au final, un grand voyage dans les rancœurs, les souvenirs, les amours, les désamours et les non-dits d’une famille. Pas de détours, pas de pincettes : c’est généreux, drôle et incisif.

Voyage en famille (Familia Rodante) de Pablo Trapero

Voyage en famille (Familia Rodante)

Film de Pablo Trapero — Comédie dramatique — Argentine/Espagne/France — 1 h 42

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« Un novio para mi mujer » : blockbuster guimauve

Un homme engage un séducteur professionnel pour se débarrasser de sa femme.

Envie d’une bonne comédie romantique ? Malgré son côté franchement guimauve, Un novio para mi mujer (« Un fiancé pour ma copine ») reste intéressant pour trois bonnes raisons. La première, pour l’originalité de son point de départ. Car ici, la quête n’est pas l’amour, mais la séparation : mieux vaut être seul que mal accompagné, décide Adrian Suar un matin. Ensuite, pour les acteurs : le duo Adrian Suar/Valeria Bertuccelli fonctionne bien, au point qu’ils furent à nouveau engagés en 2017 par le même réalisateur pour Mé casé con un boludo (« Je me suis mariée avec un débile »). Enfin, parce que c’est un blockbuster local : rien de mieux pour alimenter vos conversations en Argentine.

Un novio para mi mujer de Juan Taratuto

Un novio para mi mujer

Film de Juan Taratuto — Argentine — Comédie — 2008 – 1h40

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« La Leçon de tango » : ode au tango

L’histoire vraie de Sally Potter (réalisatrice et personnage principal du film), jeune cinéaste anglaise qui se prend de passion pour le tango.

Un film étrange, minimaliste… Mais à voir absolument pour des scènes de danse splendides et virevoltantes. C’est ce film qui m’a permis d’enfin comprendre la magie du tango… Car la réalisatrice, éprise de liberté, nous sort des salons et des orchestres classiques pour passer aux séances de danse dans la cuisine, dans la rue ou sous la pluie, à deux ou à trois, le tout sur le Libertango d’Astor Piazolla — un morceau qui, à l’époque, a été une sorte de séisme dans le milieu bien codifié du tango. Un élan d’amour pour le tango, dont on sort rêveur… Et qui donne envie d’aller danser dans une milonga à Buenos Aires !

La Leçon de tango de Sally Potter

La Leçon de tango (The Tango Lesson)

Film de Sally Potter — Argentine, France — Comédie dramatique — 1998 – 1h42

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« El Presidente » : House Of Cards en Amérique latine

Au cours d’un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’État latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco, le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille…

Ricardo Darín (encore lui) en chef d’État argentin convoqué avec ses congénères d’Amérique latine en haut de la Cordillère… Ça donne déjà une idée du décor et de l’ambiance solennelle. Au milieu de tout ça, corruption et maitrise de l’image médiatique, manipulations à tous les étages, diplomatie plus ou moins transparente, influence des États-Unis… On est d’accord, toute ressemblance avec la réalité politique en Amérique latine — ou ailleurs — ne serait que fortuite. À voir pour la précision chirurgicale de l’intrigue, l’interprétation au top, les paysages grandioses et la rencontre avec Santiago Mitre, jeune cinéaste à suivre.

El Presidente (Cordillera) de Santiago Mitre

El Presidente (Cordillera)

Film de Santiago Mitre – Argentine/Espagne/France – Drame – 2018 – 1h54

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« Jours de pêche en Patagonie » : envolée au sud du monde

À la recherche d’un nouveau départ, Marco décide de partir en Patagonie s’initier à la pêche au requin. Mais ce n’est pas l’unique raison de son arrivée dans la petite ville de Puerto Deseado…

Jours de pêche en Patagonie concentre tous les ingrédients d’un bon film : un personnage attachant, mais paumé, de beaux paysages, un soupçon drame, et pas mal d’humour. C’est aussi l’occasion de voir à quoi ressemble la Patagonie, au sud de l’Argentine — et du monde —, avec ses grandes étendues sauvages, ses routes interminables et ses couchers de soleil incroyables…

Jours de pêche en Patagonie de Carlos Sorín

Jours de pêche en Patagonie (Días de pesca)

Film de Carlos Sorín — Argentine – Drame — 2012 – 1h18

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« Leonera » : le talent d’une actrice

Julia, 26 ans, enceinte de quelques semaines, découvre chez elle le corps de deux hommes dont celui du père de son enfant. Incapable de se souvenir des circonstances du meurtre, elle est incarcérée…

Un petit avertissement : vous n’allez pas pleurer de rire devant Leonera, mais plutôt pleurer tout court. L’intrigue se passe essentiellement en prison (d’où le titre Leonera, qui évoque la cage aux lions). Une actrice épatante (Martina Gusman), une réalisation bien menée, un scénario bien ficelé… C’est plus un film intimiste sur l’humanité qu’une découverte de la culture argentine, mais peu importe : c’est une super manière de passer 1h53 de votre vie, tout en continuant votre rétrospective Pablo Trapero (le même réalisateur que El Clan et Familia Rodante, cités plus haut).

Leonera de Pablo Trapero

Leonera

Film de Pablo Trapero — Argentine – Drame — 2008 – 1h53

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« Carnets de voyage » : le Che en vadrouille

En 1952, deux jeunes Argentins, Alberto Granado et Ernesto Guevara, partent à la découverte de l’Amérique latine…

On fait difficilement meilleure introduction à un PVT en Amérique latine qu’avec un film qui retrace le voyage du Che — soit plus de 10 000 kilomètres, de Buenos Aires au Venezuela. Si ce n’est pas déjà fait, courez le voir, pour découvrir les paysages, les accents, les problématiques politiques et sociales des terres latines. Avec, en bonus, le jeune Gaël Garcia Bernal qui n’est pas franchement désagréable à regarder.

Carnets de voyage (The Motorcycle Diaries) de Walter Salles

Carnets de voyage (The Motorcycle Diaries)

Film de Walter Salles — États-Unis/Argentine/Brésil/Pérou/Chili — Historique, Drame — 2004 – 2h06

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« Le dernier été de la Boyita » : un été dans la pampa

Ne partageant plus les jeux de sa sœur aînée devenue adolescente, Jorgelina part en vacances avec son père dans un ranch. Elle y retrouve le jeune Mario. Une complicité les conduit à échanger leurs secrets…

La chaleur d’un été dans la pampa argentine, la liberté des ados, leurs secrets et la découverte de leurs corps… Le dernier été de la Boyita réussi à saisir avec douceur et parfois même humour ce moment de transition, qui touche tous les ados du monde. Mais surtout, le film donne un aperçu de la vie rurale en Argentine : l’immense pampa, les étangs boueux et bouillants, le dressage des chevaux, les rendez-vous à la pulpería du coin, les alfajores (sous-titrés en « macarons »)… Jusque dans ses côtés moins glamour : la violence, l’inégalité sociale et culturelle, le manque d’éducation, le pessimisme, le machisme… Et toute la souffrance qui en découle.

Le dernier été de la Boyita (Ultimo Verano De La Boyita)

Film de Julia Solomonoff — Argentine/Espagne/France – Drame — 2010 – 1h30

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« Enfance clandestine » : quasi documentaire

Argentine, 1979. Juan, 12 ans, et sa famille reviennent à Buenos Aires sous une fausse identité après des années d’exil. Les parents de Juan et son oncle Beto sont membres de l’organisation Montoneros, en lutte contre la junte militaire au pouvoir qui les traque sans relâche…

Enfance clandestine est un film précieux pour mieux comprendre la dictature Argentine : la manière dont s’est exercée la violence, l’engagement des Montoneros (guérilleros), la vie dans la clandestinité… Et les enfants au milieu, tiraillés entre la nécessité d’une apparente normalité et la douleur de leurs secrets. Benjamín Avila, le réalisateur, raconte au travers des yeux de Juan sa propre enfance : on n’est donc pas loin du documentaire.

Enfance clandestine (Infancia Clandestina) de Benjamín Avila

Enfance clandestine (Infancia Clandestina)

Film de Benjamín Avila — Espagne/Argentine/Brésil – Drame — 2013 – 1h50

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« Kamchatka » : la famille clandestine

Harry est le fils aîné d’une famille d’intellectuels de Buenos Aires. Il vit avec son père avocat, sa mère professeur d’université et son petit frère. Il mène une vie tout à fait normale, jusqu’à ce jour de 1976 où un coup d’État fait basculer son quotidien…

Kamchatka traite globalement le même sujet qu’Enfance clandestine (voir au-dessus). Pourtant, les deux films se complètent bien. Car si Enfance clandestine donne une vision globale de la vie sous la dictature, Kamchatka explore plus en profondeur les blessures intimes d’une enfance cachée.

Le personnage d’Harry montre bien comment, dans un petit corps d’enfant d’une dizaine d’années, peuvent cohabiter un petit garçon apeuré et un survivaliste bien entrainé… Un film assez connu en Argentine.

Kamchatka de Marcelo Piñeyro

Kamchatka

Film de Marcelo Piñeyro — Espagne/Argentine – Drame — 2004 – 1h44

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Bonus : deux séries argentines

Los Simuladores, série argentine
Los Simuladores, série argentine

Au niveau des séries argentines, vous avez peu de chances de les trouver sous-titrées en français. Autant en profiter pour se lancer direct dans l’Argentin, donc.

On peut d’abord vous conseiller le très bon Los Simuladores : dans chaque épisode, un gang d’intervention tente de résoudre les problèmes de la vie quotidienne de leurs commanditaires, par tout un tas de stratagèmes très imaginatifs… Et très drôles ! On retrouve d’ailleurs aux manettes de cette série Damián Szifron, réalisateur de Les Nouveaux sauvages cité plus haut. La série n’est pas officiellement visible en France, mais vous pouvez trouver quelques épisodes sur Youtube.

Plutôt dans le registre « film artisanal concocté entre copains », Cualca (à voir ici) est assez rafraichissant : des petits épisodes de 10 minutes explorent une thématique particulière (les fêtards des hostels, les couples pénibles, l’insécurité…). Une sorte de telenovela en un peu plus libéré, et au final assez rigolote. Un bon moyen de travailler son accent argentin !

D’autres idées ? Partagez-les en commentaires !

Julie

En m'approchant (dangereusement) de la trentaine, j'ai eu envie de prendre un peu d’air frais pour cette décennie qui commence. Après un premier bain de pieds en Turquie en 2015, c'est le grand plongeon début janvier 2017, avec un PVT Argentine, cette fois en compagnie de mon amoureux de presque toujours, Romain. Notre devise de voyage : curiosité, improvisation et contemplation !

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