L’énorme avantage du visa PVT ? La possibilité de voyager tout en travaillant ponctuellement pour renflouer les caisses et repartir de plus belle sur les routes ! Comment travailler quand on a plus accès au PVT ? Découvrons les options.
Le PVT est un visa géniale. Son seul défaut : on finit malheureusement toujours par dépasser l’âge limite d’obtention … Si c’est votre cas, des alternatives existent pour partir au long terme sans forcément s’appeler Crésus.
On n’est jamais trop vieux pour voyager : on vous détaille toutes les solutions ici !
Avantages du PVT et options alternatives
Pourquoi vouliez-vous faire un PVT ? Si on résume, le visa PVT offre deux avantages :
1. La possibilité de gagner de l’argent sur place. Pas besoin d’ économiser 50 ans avant de se lancer dans ce grand voyage
2. Le droit de séjourner 1 an à l’étranger avec le même visa. C’est même 2 ans au Canada et jusqu’à 3 ans en Australie.
Si pour une raison d’age ou de nationalité, vous n’êtes pas ou plus admissible au PVT, il reste des solutions. Nous avons regroupé les différentes options de Visa qui offrent des équivalences selon les critères travail et durée de séjour :
- Option 1 : Voyager avec un visa touriste et travailler comme volontaire
- Option 2 : Travailler à distance avec un visa touriste
- Option 3 : Demander un permis de travail
- Option 4 : Faire un tour du monde
Allez les vieux ( j’ai le droit de le dire en tant que fière détentrice de 30 printemps), haut les cœurs, il n’y a pas que le PVT dans la vie !
Certes, ne pas pouvoir obtenir ce visa nous met quelques bâtons dans les roues, mais fichtre (vocabulaire de trentenaire), après 30 ans d’expérience de vie, on dispose d’autres ressources…
Option 1 – Voyager avec un visa touriste et travailler comme volontaire
Première option : débarquer dans le pays comme touriste (voir ci-dessous le tableau recap des durées d’un statut ou visa touriste dans les pays du PVT).
Comme vous ne pouvez pas travailler en tant que touriste, vous pouvez décider non pas de gagner de l’argent, mais plutôt d’en économiser au maximum… Comment ? D’abord en consultant nos 10 astuces pour économiser en voyage, mais aussi en misant sur le volontariat, aussi appelé HelpX ou Wwoofing. L’idée : vous êtes logé et nourri, en échange de quelques heures de travail par jour dans une ferme, une auberge de jeunesse, chez un particulier…
10 astuces pour dépenser moins en voyage et en PVT
Passage de frontière en visa touriste : documents à préparer
Au moment de votre entrée dans le pays en tant que touriste, le douanier va vouloir savoir plusieurs choses : si vous n’allez pas faire des choses illégales sur son territoire (par exemple, travailler au noir ou vivre du trafic de cocaïne), et si vous allez bien repartir dans votre pays une fois votre voyage terminé.
C’est pour ça qu’il pourra vous demander une preuve de ressources (pour être sûr que vous ayez assez d’argent pour votre séjour), un billet d’avion retour, voire d’autres documents. En fonction de ces preuves, il est libre de vous accorder ou pas l’entrée dans le pays, et peut aussi réduire la durée de votre visa touristique.
Nous vous conseillons donc d’avoir le maximum de documents justificatifs de votre situation et de votre projet de voyage avec vous !
Puis-je faire du bénévolat avec un visa ou statut de touriste ?
La réponse est… tadaa… ça dépend. En fait, le volontariat se situe dans une sorte de vide juridique : il n’est pas un travail (vous n’avez ni contrat, ni rémunération), mais vous échangez votre temps contre quelque chose – soit le principe d’un travail.
Comme c’est assez nouveau, certains pays ont réglementé la pratique pour ceux qui n’ont pas de visa de travail type PVT : la Nouvelle-Zélande l’interdit, tandis que le Canada et l’Australie l’ont autorisé à des conditions strictes. Pour la plupart des autres pays, et notamment ceux où la pratique est marginale, il est souvent toléré : pas franchement autorisé, mais pas interdit non plus…
Retrouver dans notre tableau récapitulatif les destinations où les volontariats/bénévolats sont autorisés ou tolérés.
Précaution utile : rester discret à la douane
Quand vous entrez comme touriste dans un pays où le volontariat n’est pas réglementé, nous vous conseillons de ne pas le crier sur les toits. En effet, comme la loi n’est pas claire en la matière, le douanier pourrait mal interpréter votre projet, et considérer que vous allez travailler illégalement.
Évidemment, l’idée n’est pas non plus de mentir : évitez simplement de présenter le volontariat comme l’objet principal de votre voyage et, si on ne vous pose pas la question, n’en parlez même pas.
Puis-je faire des petits boulots avec un visa ou un statut de touriste ?
La réponse officielle est non, non et non. Évidemment, dans les pays où le travail au noir est répandu, vous pouvez être tenté de jouer avec ça, mais gardez en tête que l’illégalité vous expose à des sanctions (expulsion du pays, amendes), et des risques (vous n’êtes pas protégé par le droit du travail).
Y-a-t’il un niveau de tolérance ? En général oui. Pour les activités qui tiennent plus du troc que du travail par exemple : donner des cours de français dans une auberge, vendre une paire de boucle d’oreilles que vous avez fabriquée à votre voisin de chambre, faire du gardiennage de maison (housesitting)…
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Combien de temps peut-on rester dans un pays avec un visa visiteur ?
Quand on a un passeport français, la règle générale qui s’applique dans plupart des pays, c’est trois mois. Souvent, vous n’aurez même pas besoin de visa, mais éventuellement d’une autorisation de voyage électronique, comme en Australie ou au Canada par exemple.
Passé le délai initial, chaque pays applique une règle différente : certains vous permettent de renouveler le visa immédiatement, d’autres limitent le temps que vous pouvez passer par an sur leur territoire…
Retrouve toutes les durées de visas visiteur et les règles de renouvellement dans notre tableau en fin d’article !
Option 2 – Travailler à distance avec un visa visiteur
Travailler comme digital nomad en voyage (par exemple : écrire des articles, vendre vos photos, faire du développement web…) peut être une manière de gagner de l’argent en voyage. Je vous est déjà expliqué comment gagner de l’argent en voyage dans un précédent article.
Étudier la législation de votre pays d’accueil
Vous êtes autoentrepreneur avec une entreprise basée en France ? C’est chouette pour vous, mais sachez que comme ce statut est assez nouveau (et donc inconnu au bataillon pour la plupart des administrations françaises et étrangères), vous êtes un OVNI administratif.
Le problème qui va se poser à vous pour travailler depuis l’étranger, c’est le manque de législation. Car côté institutions françaises, tant que votre entreprise est domiciliée en France, tout le monde se fout que vous soyez les pieds dans l’eau du Pacifique au moment où vous finissez votre article pour un client (français ou non) : vous devrez déclarer vos revenus en France, quoiqu’il arrive.
Par contre, votre pays d’accueil peut par exemple considérer que, comme vous travaillez sur son territoire, vous devez adopter un statut vous permettant de travailler sur place, et payer des impôts sur votre revenu. Et c’est là que ça se corse, car impossible de trouver une règle générale qui s’appliquerait plus ou moins partout (même la Chambre de Commerce et d’Industrie a abdiqué). Car tout ça dépend des types de visas que propose le pays, de la présence ou non de conventions fiscales avec la France… Ainsi, nous vous conseillons de :
- domicilier votre entreprise en France. Cela vous permet d’avoir un statut qui perdurera au-delà de votre voyage, tout en étant libre de facturer des clients étrangers.
- vous renseigner directement auprès de l’ambassade du pays dans lequel vous souhaitez voyager et travailler comme freelance, surtout si vous comptez y rester longtemps.
En revanche, si vous souhaitez rester seulement quelques semaines dans un pays et travailler peu, nous vous conseillons tout simplement de ne pas vous vanter de votre statut auprès des autorités. Vous ne devriez pas avoir de problème, et personne ne va aller vous chercher pour quelques euros gagnés par-ci par-là… Par contre, si vous vous installez longtemps dans un pays et que l’auto-entreprenariat est votre unique source de revenu, alors oui, ça vaut le coup de se renseigner pour se mettre en accord avec la loi.
Option 3 – Demander un permis de travail
Pour rester longtemps dans un pays et y travailler, vous n’avez pas 350 solutions : il va falloir demander un permis de travail temporaire. Dans la plupart des cas, vous devrez au préalable être embauché par une entreprise étrangère.
Mais dans certains pays, comme l’Australie ou le Canada, le manque de main-d’œuvre a mené à la création de programmes spéciaux pour recruter des étrangers : Entrée Express au Canada, Skillselect en Australie… Renseignez-vous sur les différents pays (liens dans le tableau récap’ en fin d’article).
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Option 4 – Faire un tour du monde avec un visa visiteur
Après tout, pourquoi pas profiter de vos économies pour parcourir tous les pays qui vous intriguent en planifiant un tour du monde ? L’avantage de ce type de projet, c’est que comme vous ne resterez jamais plus de quelques semaines dans un pays, vous n’aurez pas à vous soucier des durées de séjour autorisées en tant que touriste.
L’inconvénient, c’est que ce type de voyage nécessite un bon budget et une grande préparation : vous devrez savoir dans quel pays vous avez besoin de visa, rassembler des documents justifiant vos ressources, réserver vos billets d’avion, faire tous vos vaccins…
Les visas visiteur dans les pays du PVT
La question des visas est un vaste sujet que nous pourrions explorer dans un article fleuve que vous mettriez 15 jours à lire. Pour vous éviter cette torture, voici un résumé des durées des visas touristes et, surtout, les liens vers les ambassades ou services de migrations pour obtenir plus de renseignements sur les conditions d’entrée et de séjour dans les pays du PVT.
En cas de doute, on vous conseille de toujours contacter directement les autorités des pays concernés !
Pays | Durée maximum du visa ou statut touriste | Où trouver plus d’informations ? | Faire du volontariat avec un visa touriste ? | Pour travailler |
---|---|---|---|---|
Argentine | 90 jours (3 mois) renouvelables. Pas de demande de visa avant le voyage. | Ambassade d’Argentine en France | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler |
Australie | visa « eVisitor subclass 651 », de 90 jours (3 mois) ou « Tourist visa subclass 600, jusqu’à 12 mois Démarches à faire avant le voyage Renouvellement impossible mais changement de visa/statut possible | Ministère australien de l’Immigration | volontariat toléré sous certaines conditions : voir ici | Infos sur les visas pour travailler Programme spécial : skillselect |
Brésil | 90 jours (3 mois). Pas de demande de visa avant le voyage. | Consulat Général du Brésil à Paris | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler |
Canada | 180 jours (6 mois). Demande d’autorisation électronique de voyage à faire avant le voyage. | Site du gouvernement canadien | volontariat toléré sous certaines conditions : voir ici | Infos sur les visas pour travailler Programme spécial : Entrée Express |
Chili | 90 jours (3 mois), renouvelables. Pas de demande de visa avant le voyage. | Consulat général du Chili à Paris | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler Programme spécial : les visas d’opportunités |
Colombie | 90 jours (3 mois) renouvelables. Pas de demande de visa avant le voyage. | Ambassade de Colombie en France | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler |
Corée du Sud | 90 jours (3 mois). Pas de demande de visa avant le voyage. | Ambassade de Corée en France | peu d’infos, mais il semble que le volontariat soit toléré. | Infos sur les visas pour travailler |
Hong-Kong | 90 jours (3 mois), renouvelable. Pas de demande de visa avant le voyage. | Ambassade de Hong Kong en France | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler |
Japon | 90 jours (3 mois), renouvelable. Pas de demande de visa avant le voyage. | Ambassade du Japon en France | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler |
Mexique | 180 jours (6 mois), renouvelables. Pas de demande de visa avant le voyage. | Section consulaire du Mexique en France | volontariat interdit. Plus d’infos | Infos sur les visas pour travailler |
Nouvelle-Zélande | 3 mois, non renouvelables (possibilité de changer de statut). Pas de demande de visa avant le voyage. | Immigration Nouvelle-Zélande | volontariat interdit. Plus d’infos | Infos sur les visas pour travailler |
Russie | 30 jours. Demande de visa en amont. Obligation d’être invité ou de venir avec un tour opérateur. | Ambassade de Russie en France | peu d’infos ; mais volontariat déconseillé. | Infos sur les visas pour travailler |
Taïwan | 90 jours (3 mois), non renouvelables. Pas de demande de visa avant le voyage. | Bureau de Représentation de Taipei en France | peu d’infos, mais il semble que le volontariat soit toléré. | Infos sur les visas pour travailler |
Uruguay | 90 jours (3 mois), renouvelables. Pas de demande de visa avant le voyage. | Ministère des Relations extérieures | volontariat toléré | Infos sur les visas pour travailler |
Option 2: travailler à distance avec un visa visiteur. Oui! Mais pas plus de 3 mois (voir 6 en fonction du pays) dans le pays étranger n’est ce pas?
Hello Franck, En effet, les visas visiteurs ne permettent en général de rester que 1, 3 ou 6 mois dans le pays en fonction de la destination. Après il existe toujours des moyens de prolonger cette période initiale : soit avec une demande auprès de l’immigration (souvent payante), soit en faisant le fameux « tour du poteau » (sortir du pays en fin de visa et y rentrer quelques jours plus tard pour valider un nouveau visa). Dans certain pays on peut même obtenir une durée prolongée au premier passage de l’immigration si on explique au douanier qu’on a un projet qui nécessite plus… Lire la suite »
Bonjour Antonin, je suis au Benin. Est-ce que je peux venir? Figure toi j’ai personne là-bas
Bonjour Ronny,
malheureusement il n’y aucun accord de PVT entre le Bénin et un autre pays. Pour partir voyager et travailler à l’étranger il faudrait te renseigner avec les visas d’étude ou de travail. Je ne suis pas spécialisé là dedans, tu peux chercher sur google.