10 conseils pour un voyage zéro déchet

Julie

Comment faire un voyage zéro déchet ? Matériel, idées, astuces… Tous nos conseils pour limiter vos déchets pendant votre voyage ou votre futur PVT.

À moins que vous ne souhaitiez faire votre prochain PVT sur le continent de plastique, je le sais, vous le savez, tout le monde le sait… Il faut réduire nos déchets. Mais la bonne volonté se heurte parfois à l’immensité de la tâche. Car tout ce qu’on peut mettre en place quand on est sédentaire devient un peu compliqué en voyage : on a rarement un composteur de poche, les magasins vrac sont difficiles à trouver à l’autre bout du monde, et notre petit ventre sensible se rebelle contre l’eau du robinet de contrées reculées…

C’est pour pallier à toutes ces difficultés qu’on a compilé ici divers conseils, astuces et idées pour faire un voyage le plus zéro déchet et écolo possible… Sans pour autant se compliquer la vie !

C’est quoi, le zéro déchet ?

Comme d’habitude, on commence par un petit point théorique. L’idée générale de la démarche zéro déchet (ou zero waste) tient dans un slogan :

« Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas »

Autrement dit : on cherche à consommer différemment (moins, et avec moins d’emballages) pour produire un minimum de déchets.

La théorie des 5R

Pour ça, la démarche du zéro déchet s’appuie sur ce que Béa Johnson, championne de la discipline, appelle « les 5R ». Ce sont cinq questions à se poser avant tout achat, pour éviter de produire un déchet, ou, s’il est inévitable, voir comment l’éliminer au mieux. Résumé :

Refuser (refuse)

Refuser les emballages, cadeaux, publicités, objets qu’on vous propose.
Exemple le plus évident : les sacs plastiques, facilement remplacés par un cabas en tissu.

Réduire (reduce)

Réduire la quantité de déchets que l’on produit… En réduisant sa consommation et/ou en choisissant mieux les emballages. Ça marche pour les objets, l’alimentation, les transports…

Par exemple, difficile de se passer de brosse à dents, ou d’arrêter de la changer. Par contre, pour réduire la quantité de déchets produits, on peut choisir une brosse a dents en bambou (moins polluant que le plastique, à priori), ou une brosse à dents à tête interchangeable pour ne jeter que la tête (donc, jeter moins de plastique).

Réutiliser (reuse)

Pour les objets dont on a vraiment besoin (qu’on ne peut ni refuser, ni réduire), l’idée est d’essayer au maximum de prolonger leur durée de vie en les réparant, mais aussi d’opter pour des solutions non-jetables (par exemple, coton-tige réutilisable), ou encore d’acheter du seconde main.

Par exemple, si mon legging est usé, je peux essayer de le réparer. Et si il n’est plus réparable, je peux en acheter un de seconde main plutôt que neuf.

Recycler (recycle)

Quand on utilise quand même un objet jetable, essayer de le recycler. Pour ça, il faut s’adapter au service de gestion des déchets du pays dans lequel vous voyagez !

Composter (rot)

Essayez de mettre vos déchets végétaux dans un composteur. Et quand vous êtes dans la nature, vous pouvez par exemple les enterrer.

Chacun son niveau au zéro déchet

Il y a plusieurs niveaux dans le zéro déchet. Le niveau Béa Johnson, c’est quand vous décidez de partir à la recherche d’un pot de fleur à l’aéroport pour enterrer votre trognon de pomme plutôt que de le mettre dans la poubelle (c’est ce qu’elle raconte dans cette interview).

Mais il y a aussi le niveau des gens « normaux » : personnellement, je considère qu’on n’est pas non plus un serial killer de la biodiversité si on achète de temps en temps une bouteille d’eau qui pique ou des petits gâteaux emballés dans du plastique qui nous font troooop envie… Chacun son niveau !

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Les avantages du zéro déchet en voyage

Au-delà de la volonté de sauver la planète, le zéro déchet a d’autres avantages pour un voyageur :

  • Le minimalisme : en réduisant sa consommation, on réduit le nombre d’objets que l’on transporte, et par la même le poids de son sac… Au grand bonheur de notre dos !
    Mais le minimalisme a aussi des bienfaits psychologiques : la légèreté, la liberté que l’on ressent à vivre uniquement avec un sac à dos… (Même si ça n’empêche pas de renouer illico presto avec le matérialisme en revenant, mais ceci est une autre histoire)
  • L’éthique : consommer zéro déchet rime souvent avec local et équitable. Du coup, c’est aussi une manière de voyager de manière plus éthique : en privilégiant les commerces, les hébergements et les activités qui non seulement ne polluent pas inutilement, mais développent l’économie locale (plutôt que les grosses multinationales).

Comment réduire ses déchets en voyage ?

Rentrons maintenant dans le vif du sujet. Car le zéro déchet n’est déjà pas évident dans la vie quotidienne en France… Et l’est encore moins en voyage ! On a expérimenté et validé la plupart des solutions listées ci-dessous. Et si vous avez d’autres idées, laissez-les nous en commentaire !

Conseil n°1 : La gourde filtrante

Vous le savez, le plastique est l’ennemi n°1 du zéro déchet… Et notamment la bouteille plastique. Donc, pour l’éviter, le principe est simple : ne pas en acheter. Cependant, comme vous devez quand même boire, vous devrez vous tourner vers l’eau du robinet. Selon les pays, vous pouvez sans problème boire l’eau locale. Ça a été notre cas en Argentine et au Chili, où l’on a bu l’eau du robinet la plupart du temps.

Mais quand vous ne pouvez pas (ou quand votre petit ventre est trop sensible, ce qui arrive !) alors une solution : une gourde filtrante, qui, comme son nom l’indique, filtre l’eau et les éventuelles bactéries qui s’y trouvent. Elle peut être votre solution de base, que vous pouvez aussi compléter occasionnellement par des pastilles pour purifier l’eau.

Pas de gourde filtrante ? Faites bouillir l’eau !

Si, pour une raison ou pour un autre, vous n’avez pas votre gourde, alors vous pouvez opter pour le système D, qui est un peu laborieux mais qui a fait ses preuves : tout simplement faire bouillir l’eau avant de la boire !

Tout ce qu’il faut savoir pour éviter les problèmes de ventre en voyage

Conseil n°2 : Tupperware, thermos et couteau pour cuisiner

Sans se balader avec un panier à pique-nique, nous avons constaté la nécessité absolue d’avoir trois indispensables pour éviter gobelets, papier aluminium, emballages inutiles :

  • Le tupperware est votre mini garde-manger portable. Il vous sert à garder de la nourriture que vous n’avez pas mangée, à apporter votre popote pour le pique nique du midi, ou tout simplement transporter des fruits sans les écrabouiller. Autant de papier alu économisé ou de nourriture non jetée !
  • Le thermos est, pour moi – fan de café soluble et de maté – un essentiel. L’idée : on y met de l’eau chaude, et on peut se faire des boissons quand ça nous chante – au pied d’une trop belle montagne ou au bord d’une rivière magnifique. Quand vous partez en rando, elle peut même vous servir de bouteille d’eau supplémentaire.
  • Le couteau. L’indispensable du voyageur version MacGyver. Il vous permet de vous faire facilement des sandwichs ou tout autre mets… Pour ne pas acheter la nourriture toute faite ou sur-emballée !
cuisine portable zéro déchet : un thermos, un couteau, un tupperware
Et voilà ma cuisine mobile ! Ne pas hésiter à rajouter une petite fourchette ou une cuillère pour ne pas manger avec les doigts…

Le couteau suisse est-il autorisé partout ?

Pour transporter votre couteau en avion, renseignez vous au préalable sur le site de votre compagnie aérienne. Les petits couteaux de poches peuvent parfois être acceptés en bagage cabine. Dans la majorité des cas, il faudra les mettre en soute. Selon votre destination, le transport d’un couteau pourra aussi être interdite !

Vérifiez également la législation sur le port de couteaux dans le pays où vous vous rendez. En France par exemple, certains couteaux sont considérés comme une arme. Il faut alors vérifier ce que dit la loi autant sur l’achat, le port et le transport de ces couteaux pour éviter de s’exposer à des problèmes.

Conseil n°3 : Une trousse de toilette minimaliste

La trousse de toilettes est le deuxième endroit ou le zéro déchet est le plus facilement applicable, sans pour autant bouleverser son mode de vie. Pour ça, l’idée, c’est d’adopter le minimalisme : remplacer plusieurs produits par un seul, privilégier le réutilisable au jetable…

Ma trousse de toilette zéro déchet !
Bon, je suis pas encore 100% zéro déchet, mais ça commence !

Pour moi, une trousse de toilette de voyage zéro déchet contient :

  • Une brosse à dent en bambou ou avec tête interchangeable (en attendant la brosse à dent bambou avec tête interchangeable que je n’ai pas encore trouvée.
  • Du savon de Marseille ou d’Alep : pour vous laver, mais il pourra aussi servir à laver vos habits. Faites attention à sélectionner un savon authentique : au moins 72% d’huile végétale, pas de graisses animales… Avec un vrai savon de Marseille ou d’Alep, vous avez la garantie qu’il est écologique et biodégradable : ça ne pose pas de problème de se baigner avec dans une eau naturelle, et il n’assèche pas trop votre peau.
  • Du shampoing solide  : il se présente comme un savon et dure une éternité. À ce stade, il me faut vous avouer que personnellement, je ne l’ai pas encore adopté : ceux que j’ai essayé m’ont tellement asséché les cheveux que je les perdais par poignées (ce qui, c’est vrai, règle le problème du lavage de cheveux sur le long terme). Je reste donc une immonde consommatrice de bouteilles de shampoing. Mais bon, je sais que certains l’adoptent sans problème donc je vous laisse tenter l’expérience voire, si vous êtes sur-motivés, vous lancer dans le no poo – c’est-à-dire, arrêter de vous laver les cheveux… Et nous raconter tout ça en commentaire !
  • Une huile végétale : elle remplacera l’éventuelle crème pour le visage et pour le corps que vous pensiez emporter, mais peut aussi servir de démaquillant, voire, de temps à autre, un petit soin pour cheveux. Personnellement, ma préféré est l’huile de jojoba : elle hydrate et protège peau et cheveux, et pénètre très vite (= vous ne luisez pas pendant 4h après application, ce qui est toujours agréable en terme de style). Pour ma part, une petite bouteille m’a fait un an !
  • Du dentifrice solide : Il existe plein de recettes à base d’argile blanche et de bicarbonate. Je vous conseille de partir avec une petite quantité de dentifrice déjà fait, et de voir si sur place, vous arrivez à trouver de quoi le rallonger… Si ce n’est pas le cas, rien de grave : vous achèterez un dentifrice en tube !
  • Du déodorant fait maison (exemple de recette ici) : un mélange de bicarbonate et d’huile de coco, et yala, vous pouvez passer votre vie bras en l’air avec grâce, élégance et aucune odeur ! Le seul bémol : comme pour le dentifrice, il faut espérer pouvoir trouver les ingrédients pour le rallonger pendant votre voyage.
  • Un petit gant démaquillant en tissu. Utile pour se nettoyer le visage, mais aussi (attention astuce) pour stocker votre savon.
  • De la crème solaire. J’ai utilisé de la crème classique pendant mon voyage… Mais en écrivant cet article, j’ai trouvé une recette de Tiff in lyon qui parait efficace. À tester !
  • Si vous utilisez du shampoing sec, je vous conseille celui de la marque Joya, qui a la particularité de fonctionner sans aérosol.
  • Pour nous les madames : une coupe menstruelle et/ou des culottes menstruelles. Je penche plus sur la coupe menstruelle, qui évite de se retrouver à laver ses culottes trois fois par jour… Témoignages et meilleurs solutions dans notre article sur la gestion des règles en voyage.
  • Et aussi, les classiques : peigne, coton-tige réutilisable pour ceux qui en utilisent, pince à épiler, maquillage (en faisant attention, si vous en rachetez pour votre voyage, de choisir des contenants écologiques comme le carton ou le bambou)…

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Conseil n°4 : Le sac en tissu

Un sac en tissu, c’est tout petit, ça ne prend pas de place… Mais c’est aussi indispensable que tout terrain. On y met ses courses (pas de sac plastique), ses déchets en rando (il y a juste à le vider dans la poubelle quand on retrouve la civilisation), ses habits sales… Bref : c’est génial.

Astuce minimaliste : un foulard = un sac + une écharpe + une serviette de plage + un bandeau

Après un an de voyage, c’est au final le foulard qui s’est avéré mon accessoire phare (avec le tupperware et le thermos, bien sûr). Il m’a servi de serviette de plage, d’écharpe, mais aussi de bandeau (pour remplacer un chapeau), et même de sac, en le nouant correctement… Tuto ici !

Travailler au soleil avec un bandeau sur la tête
La preuve en image qu’on peut utiliser son écharpe-nappe-sac en guise de chapeau anti-soleil !

Conseil n°4 : Acheter sur les marchés

La plupart du temps, local et zéro déchet se recoupent : c’est dans les marchés locaux que vous pourrez trouver des légumes non emballés, des produits non transformés, voire des petits plats à consommer sur place dans une ambiance plutôt dépaysante – au passage, je vous conseille les marchés d’Amérique du sud et leur agitation délicieuse !

Au-delà de la réduction des déchets, c’est aussi en fréquentant ce type de commerces que vous nourrissez l’économie locale plutôt que les grandes chaines internationales !

Conseil n°5 : Penser seconde main

Une tente cassée, des chaussures trouées, et paf, plus le choix : il faut acheter. Dans la plupart des pays, il existe des commerces d’occasion (second hand en anglais, feria americanas en Amérique du sud), et vous avez aussi souvent des étals de seconde main sur les marchés en plein-air (c’est le cas, par exemple, en Bolivie).

Et quand vous avez besoin d’un objet spécifique (par exemple, une tente), n’hésitez pas à vous servir de Facebook et notamment des groupes de voyageurs pour voir si quelqu’un ne vend pas l’objet que vous recherchez… En Argentine par exemple, nous avons revendu notre tente sur le groupe Français à Buenos Aires.

L’industrie textile, plus polluante que l’avion !

1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année : c’est ce qu’émet le secteur de la mode. D’après le guide Le Revers de mon look, fait par l’Ademe, c’est plus que les émissions des vols internationaux et du traffic maritime réunis !

Les vêtements qu’on devrait tous emporter en voyage

Conseil n°6 : Un kit de réparation

On est d’accord, ce conseil ne s’applique qu’à ceux qui ont un minimum de fibre bricoleuse… Mais si c’est le cas, alors un kit contenant colle, aiguille et fil est minuscule dans votre sac et sauve des vies d’objets : j’ai ainsi pu réparer mon sac, un pantalon et une paire de chaussures pendant mon PVT Argentine.

Non seulement ça évite de jeter et de racheter, mais ça peut aussi être très pratique quand on se retrouve au milieu de nulle part avec un énorme trou dans une chaussure et pas de magasin à l’horizon !

Qui eut cru que des objets si minuscules étaient si utiles ?

Conseil n°7 : Alternatives à l’avion

Vous le savez, l’avion dispute à la bouteille en plastique la place d’ennemi écologique n°1. Alors on est d’accord, vous n’allez pas faire France-Australie à la nage. Mais pour tous les trajets qui peuvent se faire par la route (oui, même ceux qui mettent 12h), considérez le transport routier, et encore mieux, le transport routier en commun !

Par exemple, en Amérique du sud, les bus fonctionnent très bien et peuvent vous transporter d’un bout à l’autre du continent. Le seul inconvénient, c’est qu’il faut de la patience : un bus en Bolivie sur des routes chaotiques est forcément plus lent qu’un Airbus A320. Mon record personnel s’élève à 38 heures de bus, entre Arequipa (Pérou) et Valparaíso (Chili). Cap ou pas cap de faire plus ?

Au delà de l’avantage écologique, les transports en commun, ce sont aussi des aventures et des rencontres : vous avez du temps, vous pouvez donc vite vous retrouver à discuter le bout de gras avec votre voisin de siège, ou faire des pauses pipi complètement folkloriques au milieu de la Bolivie…

Conseil n°8 : Le matériel électronique

On pense souvent à nos déchets matériels, mais beaucoup moins à nos déchets numériques… Et pourtant : selon l’Ademe, le numérique est responsable de 4 % des émissions de gazs à effet de serre au niveau mondial – un chiffre qui risque de doubler d’ici 2025.

Les responsables : consommation d’électricité, trafic et stockage de mails, ou encore recherches web qui, en faisant travailler des serveurs, génèrent des gazs à effet de serre… Sans oublier la pollution que génèrent la production et le recyclage de nos appareils électroniques !

Pour réduire ces déchets invisibles, l’idéal est de ne voyager qu’avec votre téléphone. Mais bien sûr, il faut s’adapter à vos envies et votre mode de vie : si vous lisez 12 livres par semaine, alors peut être que la liseuse n’est pas au mauvaise idée ; ou si vous devez travailler sur place, l’ordinateur est peut-être indispensable. Dans tous les cas, quelques conseils pour réduire sa pollution numérique, même en voyage :

  • Economisez la batterie de vos appareils : pensez au mode économie d’énergie, désactivez le GPS, le Wifi, le Bluetooth…
  • Procurez-vous un chargeur de téléphone solaire : un bon moyen de se charger via l’énergie renouvelable… Qui se révèle aussi très pratique quand on est au milieu de nulle part !
  • Avant de partir, désinscrivez vous des newsletters que vous recevez automatiquement et que vous ne lirez sûrement pas pendant votre périple : c’est autant de trafic numérique réduit. Pour ça, l’application Cleanfox est idéale.
  • Et pour plus d’infos : lisez le guide de l’Ademe consacré au numérique, et/ou procurez vous un livre sur la « digital detox » à la bibliothèque du coin !

Conseil n°9 : Logements et activités éthiques

Vous n’êtes pas le seul à vous soucier de l’impact écologique de votre présence sur Terre. Partout dans le monde, vous trouverez des lieux (auberges, activités, visites) tenus par des gens qui militent pour réduire les déchets, recycler, moins consommer.

Par exemple, à Valparaiso, nous avons été volontaires au Nomada Eco Hostel. Comme il n’y avait pas de service de recyclage municipal, ses gérants avaient monté eux-mêmes un réseau pour récupérer et recycler les déchets… Et mettaient même leurs bennes à disposition des voisins qui pouvaient ainsi commencer à recycler. Ce sont des lieux comme celui-là qui permettent non seulement de réduire vos propres déchets, mais aussi de soutenir des initiatives locales positives.

Ainsi, quand vous choisissez vos hébergements ou vos activités, renseignez vous sur les structures qui les proposent : qui emploient-ils, quelle est leur philosophie, à qui va aller votre argent ? Au maximum, essayez de choisir celles qui ont un engagement local qui vous semble positif.

Conseil n°10 : Parler du zéro déchet

Bon, le but n’est pas de devenir cette personne (assez pénible, il faut l’avouer) qui explique à tout le monde comment vivre comme un bon petit écolo, ou qui s’engage dans un monologue anti-plastique à la simple vue d’une bouteille de soda… Mais il me semble quand même que notre comportement a un impact sur les autres : quand on refuse un sac en plastique en sortant notre sac en tissu, c’est une manière de montrer, sans le dire, que le plastique n’est pas indispensable !

Cette sensibilisation peut passer par plein petites choses : l’utilisation du sac en tissu mais aussi la mise en place du tri dans votre coloc’, offrir un petit pot de déo zéro déchet à un copain de voyage, etc.

Ma liste zéro déchet

Vous l’aurez compris : entamer une démarche zéro déchet, c’est d’abord se débarrasser des choses inutiles… Mais aussi parfois de les remplacer par quelques objets durables. Ça demande donc un petit investissement, à doser en fonction de votre budget et votre mode de vie.

Boire et manger

  • Une gourde filtrante. Pour la choisir, pensez à plusieurs choses : il faut qu’elle soit étanche, qu’elle ait une capacité suffisante mais pas excessive (sinon, c’est lourd), évitez le verre (trop fragile)… En terme de marque, les retours des voyageurs plébiscitent la Lifestraw… Mais je vous laisse nous faire part de votre expérience en commentaire.
  • Egalement, en fonction de la durée de votre voyage, pensez à prévoir un ou des filtres de rechange pour votre gourde.
  • Éventuellement, des pastilles pour purifier l’eau, comme les Katadyn. Elles vous seront utiles quand vous avez besoin d’une plus grande quantité d’eau, ou quand vous n’avez pas de gourde à disposition.
  • Un tupperware, ni trop grand ni trop petit, en plastique (le verre reste trop lourd et trop fragilen voyage), et avec un couvercle hermétique. Celui que j’ai ressemble aux boites à sandwich, un tupperware pliable sans bpa est également un choix judicieux !
  • Un thermos : comme le tupperware, visez une taille moyenne : de 0,7 à 1 litre. Options très utile en voyage : le bouchon qui se transforme en verre intégré pour y préparer votre boisson, ou le filtre pour préparer le thé directement dans le thermos. Question marque, je vous conseille Klean Kanteen, pionnier de la gourde inox sans bpa.
  • Un couteau suisse. Là encore, n’investissez pas à l’excès : un petit modèle est amplement suffisant pour couper la nourriture.

Se laver

La fameuse trousse de toilette minimaliste contient :

Pour nous les filles :

  • 2 gants nettoyants pour se laver le visage et se démaquiller. Par exemple, ceux de Joliderm, qui sont en coton bio.
  • Une mooncup. Pas évident de choisir un modèle : selon les corps et les flux, elle est plus ou moins agréable, déborde ou pas… Retrouvez de nombreux retour d’expérience dans notre article sur les règles en voyage. La règle d’or : essayez la avant de partir !

À faire soi-même avant de partir

Et aussi, les classiques : peigne, pince à épiler, coupe-ongle, épilateur, maquillage… À compléter selon vos habitudes !

Réparer ses affaires

Dans une toute petite boite, mettez :

  • Une aiguille et du fil (noir, c’est très bien)
  • De la colle universelle (un petit tube suffit)

Faire ses courses

  • Un ou plusieurs sacs en tissu

Et surtout, ne pas oublier :

  • Un foulard, à nouer ou dénouer (voir un exemple ici) pour en faire un sac, un bandeau, une écharpe, une serviette de plage…

Économiser l’électricité

Le zéro déchet numérique

  • Avant de partir, faites un tri de vos mails et de vos newsletters avec Cleanfox.
dans la valle del Elqui au Chili
Voyager léger rend liiiibre !

Julie

En m'approchant (dangereusement) de la trentaine, j'ai eu envie de prendre un peu d’air frais pour cette décennie qui commence. Après un premier bain de pieds en Turquie en 2015, c'est le grand plongeon début janvier 2017, avec un PVT Argentine, cette fois en compagnie de mon amoureux de presque toujours, Romain. Notre devise de voyage : curiosité, improvisation et contemplation !

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