Mais comment font-ils pour partir en voyage ou en PVT ? Où trouvent-ils l’argent ? Tout le monde cherche la technique miraculeuse, mais celle qui marche encore le mieux, c’est la plus simple : économiser au quotidien. Vous serez surpris par les sommes qu’on peut rapidement accumuler.
« Aaarrrgh !! » Quand on découvre qu’il faut 3 500 € pour prétendre au PVT Australie, 2500€ pour le PVT Nouvelle-Zélande ou plusieurs milliers d’euros pour un tour du monde, c’est souvent l’effet que ça fait. Réaction accentuée quand on consulte le dernier solde de son compte — forcément négatif.
Mais pas de panique ! On continue notre série d’articles pour voyager en mode fourmi (économiser en voyage et voyager en gagnant de l’argent), et on vous explique cette fois comment garnir votre pauvre petit bas de laine avant de partir.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, permettez-moi une petite digression…
Faut-il être riche pour partir en voyage ?
C’est arrivé à tous les voyageurs : vous croisez quelqu’un en auberge de jeunesse et, au moment où vous annoncez que vous voyagez pendant un an, la personne s’exclame : « Ha, quelle chance tu as ! ». Alors c’est vrai, voyager nécessite d’avoir vécu dans un contexte avec des horizons un peu ouverts, et une culture de la débrouillardise. En gros, un contexte qui donne l’idée d’aller explorer au-delà de son pas de porte, et de s’en donner les moyens. Mais pour le reste, et notamment pour l’aspect financier, non, on n’a pas « de la chance » de pouvoir voyager un an : c’est un choix.
Avant de partir, je n’étais pas riche, loin de là (d’ailleurs, je ne le suis toujours pas, dommage). Je gagnais un peu moins de 1 000 € par mois. Par contre, je vivais en coloc, je n’achetais pas de fringues, je cuisinais tout le temps (bon, sauf un petit chinois à emporter de temps en temps parce que c’est trop trop délicieux), je n’avais pas de télé, j’avais récupéré la plupart de mes meubles dans la rue ou à Emmaüs, j’allais à pied ou en vélo au boulot, je faisais du covoiturage, je furetais partout pour trouver le bon plan du siècle. Et c’est ainsi que j’ai accumulé mes petits euros, jusqu’à tout plaquer et partir un an en Argentine.
Moralité : on est d’accord qu’il faut une base financière minimum pour vivre, mais une fois celle-ci acquise, toutes les autres dépenses sont un choix. Alors non, on n’a pas besoin d’être riche pour voyager. Il faut juste être méthodique, prêt à faire des sacrifices et super motivé !
Comment mettre de l’argent de côté ?
Après la philo, passons à la pratique. Car elle est bien mignonne la dame avec ses histoires, mais si je dois mettre 3 500 € de côté pour partir en Australie dans un an (c’est le montant exigé pour obtenir le PVT Australie), ça veut dire qu’il faut que je mette 350 € de côté par mois ? Alors que je gagne 1 000 € ? Même en mangeant des pâtes et en ne mettant plus le nez dehors, c’est un genre l’Everest financier…
C’est pourquoi Kowala a conçu une méthode hautement scientifique pour économiser avec entrain et efficacité. Elle se déroule en 4 temps :
- Étape 1 —Le diagnostic : le but est d’identifier toutes vos dépenses, et de les classer par catégories.
- Étape 2 — Créer l’environnement propice aux économies : ouvrir un compte spécifique, et faire un virement régulier. Tout mettre en place pour rester motivé.
- Étape 3 — Réduire ses dépenses : catégorie par catégorie, nous vous donnons nos idées et conseils pour réduire vos dépenses.
- Étape 4 —L’augmentation des revenus : que vous ayez déjà un emploi ou pas, à plein temps ou pas, vous trouverez un job complémentaire à votre échelle.
Étape 1 —Le diagnostic
Petite cigale en puissance, vous vous demandez toujours comment vos copains fourmis font pour avoir autant d’argent de côté, alors même qu’ils ont l’air d’avoir le même mode de vie que vous ? Ne vous fiez pas aux apparences : c’est forcément qu’à un moment donné, votre panier se perce, et tout l’enjeu est de savoir où. L’observation en milieu naturel de mon compagnon fourmi m’a permis de voir assez vite là où je craquais. Mais si vous n’êtes entourés que de paniers percés, un diagnostic plus scientifique s’impose.
La première étape est donc de lister chacune de vos dépenses, et surtout, de les classer par catégories. Pour les adeptes des applications, celle qui est plébiscitée pour ce genre de travail est Bankin’. Mais les réfractaires à la technologie peuvent aussi utiliser un banal tableau Excel, voire un petit carnet assorti d’une calculette.
Bankin’ identifie plusieurs catégories de dépenses, que j’ai remaniées pour arriver à quelque chose qui me paraissait assez logique et simple :
- Logement. Votre loyer (ou vos traites), auquel vous ajoutez la taxe d’habitation, l’assurance habitation… Bref, tout ce qui a trait à votre logement.
- Factures d’Internet, téléphone, eau…
- Transports. Frais d’essence, de covoiturage, de train, de tickets de bus… Mais aussi l’assurance de la voiture et les frais de parking par exemple !
- Nourriture. Tout ce que vous achetez dans les commerces pour le mettre dans votre bouche.
- Produits d’entretien. Lessive, javel…
- Sandwichs, restos, bars. Chaque fois que vous mangez ou buvez quelque chose hors de chez vous. N’oubliez pas de compter même les plus petites dépenses : à 1,50 € par jour, votre petit café matinal représente un vrai budget à la fin du mois !
- Loisirs et sorties culturelles. Tickets de ciné, de musée, de théâtre… Mais aussi abonnement à la bibliothèque, à Netflix, ou à Babel pour apprendre l’anglais, par exemple.
- Sport. Prix de vos cours de danse, abonnement à la salle, achats de baskets…
- Esthétique, soin. Coiffeur, esthéticienne, produits de beauté…
- Santé. Médecin, kiné, lunettes, mais aussi mutuelle si elle n’est pas prélevée à la source…
- Achats divers. C’est une catégorie assez floue, qu’il faut adapter en fonction de vos habitudes. Personnellement, il y a dedans : livres et journaux, fringues, loisirs créatifs. Mais si vous avez une passion pour les plantes ou les napperons en dentelle, c’est aussi là que ça rentre.
- Frais administratifs. Vos frais de banque, les impôts, les timbres fiscaux…
- Divers. Là, mettez les dépenses qui ne rentrent dans aucune catégorie — ou que vous souhaitez sortir de votre calcul.
Quelques semaines d’annotations disciplinées vous permettront d’identifier où votre panier se perce. Si les dépenses de loyer, de factures ou d’impôts sont souvent plus difficiles à compresser, repérez déjà celles dont vous auriez pu vous passer : avez-vous vraiment besoin de payer cet abonnement à la salle de sport ? Ne pouvez-vous pas réduire vos passages à la librairie et lui préférer la bibliothèque ?
Comptez TOUTES les dépenses
Vous vous en rendrez rapidement compte, les dépenses exceptionnelles (50 € parce que votre téléphone à lâché, par exemple) n’ont, en fait, rien d’exceptionnel : chaque mois, vous aurez ces petits extras qui viendront plomber votre budget, parce que c’est la vie, les choses cassent et s’usent. Ne les sortez donc pas de vos catégories : les imprévus font partie intégrante de vos dépenses mensuelles, et vous devez les prévoir. Notez TOUT, on a dit !
Étape 2 — Créer l’environnement propice aux économies
Maintenant que vous avez le diagnostic, préparez le terrain. Car économiser pendant un an ne se fait pas sans un brin d’organisation et de motivation…
Créez un compte en banque spécifique
Créer un compte en banque spécifique a deux avantages :
- Il vous permet de voir votre fortune grossir à vue d’œil, ce qui génère une vraie motivation ! Chez N26, vous avez la possibilité de créer des « espaces » pour ranger votre argent. Par exemple, créez les espaces « billets d’avion », « assurance », « économies voyage » afin de gérer vos économies.
- Si vous voulez retirer de l’argent de ce compte pour le dépenser, il vous faudra faire un virement : impossible de passer cette étape sans culpabiliser à mort. Donc, vous ne le ferez pas.
Pour ouvrir un compte, vous pouvez vous adresser à votre banque habituelle, ou ouvrir un compte en ligne. L’avantage de cette deuxième solution, c’est que certaines banques en ligne ont des comptes pensés pour les voyageurs, avec peu de frais bancaires à l’étranger.
Un compte en ligne gratuit pour mettre vos économies
Il existe maintenant une multitude d’offre de banques en ligne, sans engagement et qui ne vous coutent rien. Je vous conseille d’en ouvrir un dès que possible qui deviendra votre compte d’épargne pour votre voyage ou PVT.
D’après notre comparatif des banques en ligne, c’est le compte Ultim de Boursorama Banque, totalement gratuit, qui est le plus adapté aux voyages longue durée.
Non seulement vous gagnerez 110€ à l’ouverture, mais les retraits et les paiements à l’étranger sont sans frais avec la visa Ultim. Et il n’ya pas de frais caché ou d’arnaque, parole d’utilisateur fidèle depuis plus de 5 ans.
Faites un virement mensuel
Une fois votre compte ouvert, mettez en place un virement mensuel, voire hebdomadaire, depuis votre compte courant. Mieux vaut commencer petit, mais régulier : pourquoi pas partir sur une base de 50 € de côté par mois (c’est toujours 600 € par an), puis compléter en fonction du montant dont vous avez besoin pour votre PVT et des économies que vous réussissez à faire…
Étape 3 — Réduire ses dépenses
Le diagnostic fait et l’environnement propice mis en place, reprenez chacune des catégories de dépense identifiées en étape 1, et rognez, supprimez, sacrifiez. Et surtout, gardez en tête qu’il n’y a pas de petites économies : c’est surtout en éliminant des petites dépenses chaque jour que vous économiserez de l’argent à la fin du mois !
Vous verrez que vous pourrez souvent réduire vos dépenses avec un peu plus de minimalisme et de rigueur, sans cesser de vivre : il suffit de trouver les bonnes idées… On vous les expose ici.
Réduire ses dépenses de logement
Le logement est une dépense incontournable : à moins d’aller squatter dans votre chambre d’enfant, vous êtes obligés de payer un loyer. En revanche, pour réduire le coût mensuel de votre logement, vous pouvez par exemple :
- Miser sur la colocation : dans les grandes villes, il y en a pour tous les goûts, des plus festives aux plus calmes.
- Réduire drastiquement votre surface de vie, en optant pour quelques mois dans un studio, par exemple. Par contre, soyez réalistes : l’idée n’est pas de s’enfermer dans une cave (et de passer le plus clair de son temps dehors, à dépenser de l’argent pour boire des cafés), mais plutôt de trouver votre surface vitale minimale. L’avantage de cette solution, c’est que ce sera l’occasion de faire un grand tri dans vos affaires, pour partir le cœur léger et le porte-monnaie plein !
Réduire ses dépenses de factures
Bon, là, deux cas de figure : si vous êtes du genre à prendre des douches de 8h tout en allumant toutes les lumières, vous pourrez effectivement réduire vos factures. Si ce n’est pas le cas, nul besoin de cesser de se doucher ou de vivre dans le noir : dirigez vos économies sur vos factures d’Internet et de téléphone.
- Factures de téléphone. Il existe aujourd’hui tout un tas de forfaits à moins de 10 €, avec Internet, les appels et tutti quanti. Par exemple, Red by SFR propose un forfait mensuel à 10 €, avec appels et SMS illimités et 40 Go d’Internet… Il y a aussi évidemment Free et ses forfaits à 2 €, si vous avez pas trop besoin d’Internet.
- Factures d’Internet. Selon l’utilisation que vous avez des Internets, vous n’avez pas forcément besoin d’avoir ET un forfait mobile, ET une box. En ce qui me concerne, n’ayant pas de télévision (et même pas de prise téléphone, vu qu’on a opté pour la solution studio), je n’ai pas de Box : c’est mon fidèle smartphone qui me sert de connexion. Avec 20 Go par mois, il faut y aller pour liquider les données !
Réduire ses dépenses de transport
Un vaste sujet, d’autant que j’imagine qu’il y a parmi vous autant de citadins que de ruraux… Chaque solution est à étudier selon votre lieu d’habitation, mais de manière générale, la philosophie est la suivante : en sacrifiant un peu de temps et en s’organisant à l’avance, vous devriez arriver à faire des économies…
- Vendez la voiture. Pour savoir si ça vaut le coup, faites le calcul : additionnez vos frais d’essence + garagiste + contrôles divers + assurances, et voyez si vous ne pourriez pas trouver d’autres solutions avec tout cet argent… Évidement, le calcul n’est surement pas le même selon si vous vivez en ville ou en campagne.
- En ville, faites du vélo ou de la marche : c’est gratuit et beaucoup plus agréable que de s’entasser dans un bus.
- Quand vous partez en weekend, misez sur les transports les moins chers : covoiturage entre copains ou avec Blablacar, bus avec bus BlaBlaCar ou Flixbus, les trains low-cost Ouigo…
DriiveMe, un site pour voyager à 1 €
DriiveMe, c’est un site qui permet de voyager d’une ville à une autre pour 1 € : ce sont les loueurs de véhicules qui vous offrent (ou quasi) le voyage pour que vous leur rameniez une voiture. Le trajet que vous souhaitez faire ne sera pas toujours proposé sur le site, mais ça se tente…
Réduire ses dépenses de nourriture
Que celui qui n’a jamais acheté compulsivement un ÉNORME paquet de biscuits après une journée pourrie lève la main… Et bien, c’est justement contre toutes ces dépenses incontrôlées qu’il faut lutter. Le budget nourriture est souvent le plus compressible !
- Mangez des fruits et des légumes. Ça fait un peu ministère de la santé (ou maman) de dire ça, mais en vrai, ça coûte beaucoup moins cher de manger une salade de carottes que de craquer pour un paquet de ravioles le dimanche soir… Et en plus, ça rend aimable.
- Achetez en gros. Alors, inutile d’acheter un bœuf entier si vous n’avez qu’un mini-freezer, mais appliquez d’abord cette philosophie à l’épicerie : pâtes, riz, café…
- Faites vos courses avec une liste (et respectez-la, sinon, elle ne sert à rien).
- Solution plus extrême : fuyez les supermarchés. En ne fréquentant que les marchés et les épiceries vrac, vous éliminez d’office tout ce qui vous fait craquer d’habitude : la plaque de chocolat, le paquet de biscuits, le paquet de pistaches (oui, j’adore les pistaches).
- Devenez semi-végétarien. Les végétariens sont aussi des grands économes : vous avez remarqué, la viande, c’est super cher. Bon, si vous êtes de ceux (comme moi) qui sont quand même sacrément fans d’un gros steak, réduisez simplement les quantités : deux fois par semaine maximum.
- Cuisinez en gros. Profitez du blues du dimanche soir pour vous lancer dans des projets de cuisine : préparez de quoi manger pour toute la semaine, histoire de ne pas craquer pour un plat à réchauffer en 2 minutes au micro-ondes.
- Cuisinez vos restes. Oui, même ce vieux morceau d’emmental a surement une raison d’être dans ce bas monde. Des applications comme Frigo Magic peuvent vous aider à trouver quoi faire avec vos restes.
- Préparez vos tupperwares. Si vous ne mangez pas chez vous le midi (c’est-à-dire, comme la plupart des gens), emportez avec vous votre nourriture cuisinée avec amour. Si vous n’avez pas le temps de cuisiner des mets fabuleux le soir, je vous livre ma recette des jours de grande flemme : pâtes, basilic, ail, parmesan, yala.
- La flemme de cuisiner ? Comme on vous autorise quand même quelques craquages, craquez économique : utilisez l’application Too Good To Go, dont l’objectif est de sauver les invendus des commerçants en les vendant à prix réduit.
L’avantage de ces techniques, c’est qu’elles sont économiques, mais aussi bien meilleures pour la santé… On est d’accord, le bon pour la santé n’est pas toujours le plus fun, mais vous voulez partir en PVT, oui ou non ?
Réduire son budget de produits d’entretien
Là, je vais révéler ma mouvance de mangeuse-de-pâquerettes-zéro-déchets-love-la-planète, mais en vrai, faire ses produits d’entretien, c’est à la fois hyper économique et hyper sympa pour notre planète.
Produits d’entretien à moindre coût
Pour faire la plupart des produits d’entretien, vous avez besoin de :
- vinaigre blanc (environ 0,50 € le litre),
- copeaux de savon de Marseille (environ 7 € le kilo),
- bicarbonate de soude (environ 4 € le kilo),
- savon noir (environ 4 € le kilo)
Faites le calcul : ce premier investissement vous permet de supprimer pour un bon petit moment vos dépenses de liquide vaisselle (1,50 € le flacon), votre lessive (5 € le bidon), votre nettoyant sol (2 €), nettoyant vitres (1,50 €), la javel (0,80 €)… Vous trouverez quelques recettes de produits ici.
Réduire ses dépenses de resto, bar et petite restauration
Là, on parle de vrais sacrifices : cesser de craquer pour un pain au choc par ci, pour un resto gastro par là, ou pour une bière en terrasse…
- Faites des soirées chez vous. Cesser de sortir ne veut pas dire cesser d’avoir toute vie sociale. Alors si la montagne ne va pas à Mahomet, Mahomet ira à la montagne ! Et bam, invitez vos copains chez vous !
- Si vous sortez, limitez-vous : fixez-vous un budget, prenez-le en espèces et laissez la carte bleue à la maison…
- Resto économique : mangez dans une école hôtelière. Si, pour vous, une vie sans resto ne vaut pas la peine d’être vécue, alors craquez économique : allez manger dans le restaurant d’application d’une école hôtelière, où les plats sont en principe très bons pour un prix très raisonnable. Le seul risque, c’est qu’un élève serveur vous tombe dessus avec le plateau rempli de soupe de poisson.
Réduire ses dépenses de loisirs et sorties culturelles
Selon si vous êtes plutôt fans de concerts ou adepte de plateaux télé devant le replay de France2, vous ne pourrez pas réduire vos dépenses de loisirs et sorties culturelles de la même manière. Mais dans tous les cas, quelques conseils et bons plans pour se cultiver à petits prix :
- Misez sur les petites salles (de théâtre, de concert) à côté de chez vous. Elles sont souvent beaucoup moins chères que les grosses institutions.
- Pour le cinéma, veillez les séances gratuites ou pas chères : dans les auditoriums des musées, dans les bibliothèques, en plein-air l’été…
- Profitez des événements gratuits : journées gratuites dans les musées, Fête de la Musique, ouvertures de festivals…
- Pour regarder des films et lire des livres chez vous, oubliez Netflix et fuyez les libraires : réabonnez-vous à la bibliothèque du coin et empruntez des livres et des DVD à vos copains !
Réduire son budget sport
Hé, oh, on vous voit venir les fainéants, on ne vous a pas dit d’arrêter de faire du sport… Mais il existe des solutions bien moins chères que la salle de sport.
- Le footing est un sport sans grand intérêt intellectuel (enfin, pour moi), mais 100% gratuit (à part une paire de baskets, que vous trouverez pas chère chez Decathlon, à fond la forme). Mon conseil pour ne pas trop s’ennuyer : se faire l’intégrale de Par Jupiter en courant…
- Pour joindre l’utile à l’agréable, mixez rando et weekend entre copains. On vous garantit qu’après une quinzaine de kilomètres de marche, vous dormez bien.
- Si le footing vous rebute et que la rando vous ennuie, certains sports sont beaucoup moins chers que d’autres : la piscine par exemple est très économique. Renseignez-vous aussi sur les cours de yoga : parfois, vous en trouverez à moins de 10 € près de chez vous.
Réduire ses dépenses d’esthétique et d’hygiène…
… Sans ressembler à Robert Smith.
- Le coiffeur : faites-vous couper les cheveux par les copains (si vous êtes courageux) ou misez sur les écoles de coiffure : souvent, elle proposent des prix défiant toute concurrence avec pour seul impératif d’avoir du temps devant vous.
- Esthéticienne : misez sur l’épilateur !
- Réduire le nombre de produits de beauté. Comme pour les produits d’entretien, j’ai réduit drastiquement le nombre de produits dans la salle de bain : une grosse bouteille de shampoing bio, du vinaigre de cidre pour le rinçage, un déo à base d’huile de coco + bicarbonate de soude, et deux huiles (jojoba et noyau d’avocat) remplacent à eux seuls toute la collection de shampoings, démêlants, masques, crèmes de jour, de nuit et d’après-midi que j’avais auparavant. C’est un investissement de départ, mais avec beaucoup de gains par la suite.
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Réduire ses dépenses de santé
Bon, pour cette catégorie, on est bien d’accord que vous n’allez pas cesser de vous soigner pour économiser — d’autant qu’on a la chance d’être plutôt bien remboursés en France. Le seul conseil qu’on pourrait vous donner pour gagner quelques euros, c’est d’y aller mollo sur les analgésiques, qu’on consomme assez couramment, mais qui sont rarement indispensables.
Réduire ses achats divers : livres, fringues, déco…
Là, c’est la partie la plus aléatoire, car elle dépend de votre personnalité et de ce que vous aimez faire. Pour ma part, les principaux points de dépense sont les livres et journaux, les fringues, et les trucs pour bricoler. Pour réduire cette partie, plusieurs conseils :
- Quand vous avez envie d’acheter, refrénez-vous avec violence. Soyez raisonnable : avez-vous vraiment l’argent et la place pour cette charmante collection de tasses en forme de grenouille ?
- Échangez, prêtez. Une réduc’ sur la perceuse à Bricorama ? Avant de vous jeter dessus, réfléchissez deux secondes. Vous réaliserez vite que vous avez planté un clou une fois en 2002, et que vous n’êtes pas hyper bricoleur. Conclusion : si vous avez besoin de perceuse dans les dix prochaines années, vous pourrez tout aussi bien l’emprunter aux copains. Vous pouvez aussi faire des échanges plus formels dans les SEL de votre ville : proposez vos services, et obtenez un service en échange.
- Livres et films : fuyez la libraire, et vive la bibli !
- Achetez seconde main : c’est mieux pour la terre et c’est vachement moins cher. Ca permet d’acheter sans culpabiliser de quoi se faire plaisir : une tasse trop trop mignonne, un pantalon funky pour mettre un peu de joie dans l’hiver… Mes sources préférées de seconde main : Le Bon Coin, Emmaüs, Cash Express, jedonne… Et bien sûr, les vide-greniers !
Économiser grâce au Cashback
Quand vous achetez en ligne (ou même en magasin), pensez à regarder s’il n’existe pas une offre de cashback dans la boutique que vous visitez. Qu’est-ce que le cashback ? C’est une réduction qui s’applique après votre achat et que vous allez pouvoir collecter sous forme de remboursement en ligne grâce à des applications dédiées.
Comment en profiter ? Il suffit de s’inscrire sur les plateformes Poulpeo (ma favorite) ou Igraal, puis de vérifier avant chacun de vos achats s’ils n’offrent pas une réduction sur le site que vous consultez. Pour vous donner un exemple concret, Poulpeo vous offre 4 % de remboursement sur toutes vos réservations sur Booking.com, 5 % sur toute la boutique Levi’s ou jusqu’à 3,5 % sur vos achats à la Fnac. C’est toujours ça de pris !
Dernier avantage, ces plateformes répertorient aussi tous les codes promo utilisables et non périmés du marchand qui vous intéresse. Fini les recherches interminables de codes qui ne marchent pas. En bref, n’hésitez pas à vous enregistrer sur l’une de ces plateformes, et en bonus grâce à notre parrainage, vous gagnerez même immédiatement 5 € sur Poulpeo et 3 € sur Igraal !
Réduire ses dépenses administratives
Bon, on ne vous conseille absolument pas d’arrêter de payer vos impôts. La seule chose que vous pouvez faire, c’est peut-être de choisir une banque sans trop de frais.
Comment éviter les frais bancaires à l’étranger : avis et astuces de voyageurs
Étape 4 : Augmenter ses revenus !
Même avec toute la bonne volonté du monde, vos économies ont des limites. Si vous souhaitez par exemple économiser les 3 500 € nécessaires pour partir en Australie en 10 mois, il vous faudra mettre de côté 350 € par mois : possible si vous en gagnez 1600 et que vous vivez à Marseille (où les loyers sont moins chers), beaucoup moins si vous vivez à Paris et que vous gagnez 1 000 € par mois.
Au-delà d’économiser, il va donc falloir générer de l’argent.
Vendez vos affaires
Ce sera probablement une étape obligée à votre départ, alors autant la faire correctement pour en tirer le maximum de profit. Servez-vous des réseaux de seconde main pour vendre vos affaires (je vous mets ceux dont je me sers au quotidien, mais il y en a surement plein d’autres !) :
- Vendez vos livres, CD et DVD à Gibert Joseph
- Votre petit matériel électronique peut aller à Cash Express
- Pour les gros objets (voiture, meubles…), posez des annonces sur Leboncoin
- Les vêtements et chaussures, sur Vinted
- Et pour tout faire en même temps, faites un vide-grenier !
Faites des petits boulots
Si vous avez déjà un travail, profitez de vos heures libres pour gagner quelques euros supplémentaires. De petite mission en petite mission, vous devriez remplir assez vite votre bas de laine !
Quelques idées de petits boulots :
- Faire les inventaires. Le boulot d’appoint par excellence, où vous comptez les produits dans un magasin, la nuit. C’est particulièrement pénible, mais c’est toujours une cinquantaine d’euros de gagnés.
- Faire du service dans la restauration, en extra. L’avantage, c’est aussi de vous faire une petite expérience pour pouvoir travailler une fois en voyage.
- Devenez concierge Airbnb pour vos amis propriétaires : faites les entrées et sorties des locataires… Ça ne prend pas beaucoup de temps, ça demande juste un peu de disponibilité.
- Faites du baby-sitting : des mômes adorables (ou pas) pendant 2h et hop ! C’est toujours 20 € d’encaissé…
- Donner des cours : d’anglais, de maths ou d’informatique, tout dépend de vos compétences ! Avec des sites comme Superprof, vous pouvez même le faire à distance.
- Devenir figurant. C’est plutôt sympa et ça paie bien. Cet article du Mag Radins vous explique comment faire !
Criez sur tous les toits votre besoin d’argent
Ce qui marche bien avec les petits boulots, c’est souvent le bouche-à-oreille. Ainsi, racontez à qui veut l’entendre que vous êtes à la recherche de compléments de revenus : les bons plans devraient alors pleuvoir tels des flocons de neige un soir d’hiver en Alaska.
Trouvez un emploi où vous êtes nourri et logé
Pour ceux qui n’auraient pas de travail à plein temps, ou qui auraient un contrat qui se termine, profitez-en pour vous engager dans un boulot où vous serez nourri et logé. Les principaux :
- Faire les vendanges : vous dormez en tente, mais vous êtes payé un SMIC que vous ne touchez pas, ou quasi pas.
- Faire de la réception dans un hôtel, un gîte, un camping… C’est par exemple ce qu’a fait notre ami Camille pendant des années : travailler et dormir dans un camping pendant 3 mois l’été, et hop, en fin de saison, partir en Inde épuisé mais riche…
Après le départ, voyagez pas cher !
Non, la vie en voyage — et particulièrement le voyage en PVT — ne coûte pas forcément plus cher que la vie en France. Tout dépend où vous allez…
Comment voyager sans se ruiner ?
Comment économiser avant de partir en PVT - Fiche résumé
En résumé, appliquez notre méthode infaillible :
1 – Le diagnostic
- Noter ses dépenses.
- Utiliser l’application Bankin’ pour garder le fil.
2 – Créer l’environnement propice
- Ouvrir un compte en banque (nous conseillons Ultim de Boursorama Banque)
- Programmer un virement mensuel pour épargner un peu.
3 – Réduire ses dépenses
Loyer
- Se mettre en coloc.
- Trouver un studio sympa.
Factures
- Forfait mobile : trouvez le moins cher !
- Supprimer la box Internet.
Transport
- Vendre sa voiture.
- En ville : marcher et faire du vélo.
- Opter pour des modes transport pas chers : bus interurbains, covoiturage, trains low-cost.
Nourriture
- Manger des fruits et légumes.
- Acheter en gros.
- Faire ses courses avec une liste.
- Fuir les supermarchés : aller en épicerie vrac et au marché.
- Manger moins de viande.
- Cuisiner en grande quantité et se faire des tupperwares pour le midi.
- Cuisiner les restes (application Frigo Magic).
- Récupérer les invendus : application Too Good To Go.
Produits d’entretien
- Réduire son placard aux produits basiques.
- Faire ses produits soi-même.
Resto, bars et petite restauration
- Faire des soirées chez soi.
- Quand on sort, limiter son budget (laisser la carte bleue à la maison).
- Aller manger à l’école hôtelière.
Loisirs et sorties culturelles
- Miser sur les petites salles de théâtre et de concert.
- Veiller les événements ou journées gratuits.
- Se faire prêter des livres et DVD (par la bibliothèque ou des amis).
Sport
- Faire du footing.
- Faire des randonnées.
- Aller à la piscine.
Achats divers
- La plupart du temps, ne pas acheter.
- Se faire prêter, échanger des objets.
- Utiliser la bibliothèque.
- Acheter d’occasion.
- Utiliser les cashbacks Poulpeo ou Igraal pour les achats neufs.
4 – Augmenter ses revenus
- Vendez vos affaires
- Faites des petits boulots
- Trouvez des emplois nourri-logé
Photo de couverture : ©Miniature calendar